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Date de mise en ligne : samedi 16 octobre 2004 - 22 262 vues
The Gladiators, la musique en héritage
Après avoir mené la barque des Gladiators depuis 1967, Albert Griffiths a décidé de passer la main. Pas bien loin, puisque c’est son fils Al qui assurera désormais le lead vocal de la formation (et non son fils Anthony, batteur du groupe, comme nous l‘écrivions précédemment). Un passage de flambeau qui se fait via un album, “Father & Sons”, et une ultime tournée. Retour sur un héritage.
Ils étaient nombreux à être venus applaudir Albert Griffiths une dernière fois. A l’Elysée Montmartre à Paris, le public gronde par intermittence et réclame le leader des Gladiators. Tout le monde s’attend à une soirée d’adieux, une ultime occasion de le voir chanter les hits du groupe. Il n’y en aura pas. Pas de déclarations passionnées ni d’adieux poignants, mais un passage de flambeau devant témoins. Le dernier album des Gladiators, explicitement intitulé “Father & Sons“, amorce la transition en douceur. Albert Griffiths n’y chante que sur la moitié des titres. Le concert suit la même logique.
La formation est au grand complet (le duo de guitaristes Gallimore Sutherland et Clinton Rufus, le clavier Vernon Sutherland, la section rythmique Earl Bagga Walker et Anthony Griffiths et Ruddlowe Robinson aux choeurs) et s’enrichit d’une section cuivres trompette / saxophone. Après une demi-douzaine de chansons entrecoupées des traditionnels messages en français, Albert Griffiths introduit son fils, Al : « C’est lui qui prend la relève des Gladiators » annonce-t-il, avant de s’éclipser.
Gladiators, nouvelle génération
Une main sur le micro, l’autre derrière le dos, Al Griffiths adopte la position statique et bien connue de son père. La ressemblance est saisissante. La voix est plus directe mais le timbre est identique. Encore jeune et peu expérimenté, Al Griffith occupera la scène jusqu’à la fin du concert. C’est lui qui entonnera les hits du groupe : Hello Carol, Bongo Red, Roots Natty, Look is Deceiving, sous les yeux de son père assis dans un coin. Le message est sans équivoque : il est le nouveau leader des Gladiators.
Sa prestation, honorable, déconcerte néanmoins un public venu applaudir un homme et ses hits. Au lieu de ça, on assiste à la transmission d’un héritage. La formation alterne les classiques et les titres issus de l’album à venir (Promise Me, Captivity, Holding On, Bull Buck). Albert Griffiths ne reviendra que pour Stick A Bush et la présentation de musiciens. Même le traditionnel hommage à Bob Marley (via Soul Rebel), avec lequel le concert s’achève, est chanté par Al Griffiths. Les Gladiators viennent de changer de visage. Comme si de rien n’était.
Article écrit par Sebastien Jobart
Tags : The Gladiators (28)
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