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Date de mise en ligne : mercredi 07 décembre 2005 - 25 664 vues

Living in love Tour

Le Stratford Rex et sa hauteur de plafond vertigineuse accueillaient une fois encore une très belle affiche dans la capitale britannique. Le public londonien s'est arraché les places de ce concert qui réunissait deux vagues successives de la nouvelle génération du new roots. La première, qui a immédiatement succédé à Capleton et Sizzla, avec deux artistes qui ont marché dans leurs pas : Jah Mason et Turbulence. Et la deuxième, révélée l'année dernière : Bascom X (popularisé par Lonely girl sur le Hard Times), et I Wayne, tête d'affiche de ce festival justement nommé "Living In Love Tour".

 I Wayne, Turbulence, Jah Mason & Bascom X @ London  Extrait vidéo
I wayne, turbul...   
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En chauffeur de salle de luxe, Saxon mène la danse avec une sélection de 45 tours. Le public féminin est bien représenté et chante sur les hits du moment, (ce qui sera significatif pour la suite du show) : Jah Cure (True reflection), Fantan Mojah (Hail the King), Gyptian (Serious times). Des forwards plus virils se font entendre en revanche sur les titres avec Capleton, Luciano, Sizzla, période Xterminator. Alors que Ras Negus, artiste local, vient chanter un titre, les lumières refusent obstinément de s'allumer, laissant la scène plongée dans la pénombre. Après des appels répétés, on tente d'abord de l'éclairer au portable, avant de relancer Saxon : Sanchez (Frenzy) fera patienter le public le temps de régler le problème. Le présentateur introduit le Lava Band de Jamaïque, qui s’avère être le groupe de I Wayne, avec Ansel Collins aux claviers.

Bascom X est le premier à monter sur scène. C’est la première fois qu’il se produit à Londres. D'entrée, il lâche son gimmick, qui lui a valu tant de comparaison avec Sizzla. Il enchaîne rapidement les deux premiers morceaux :Love you the same sur le Love me forever riddim et Just one sur le Lava ground. S’en suit un petit clin d’œil à la période dancehall de Bascom, avec Yeah yeah, sur le Battery riddim. Le singjay réclame alors le Black shade riddim au band, qui ne semble pas comprendre dans un premier temps, et c’est en donnant le titre de la chanson d’I Wayne sur la version (Bleacher) que Bascom X obtient l’instru désirée et peut ainsi chanter son très bon Makes no sense. Hormis dans les premiers rangs, où les fans féminins sont acquises à sa cause, la réaction de la salle reste timide. Un segment dédicacé aux «ganja man» y remédie avec Burn the cannabis, un titre sur le Drum song, mais chanté ici sur le Revolution riddim. Il enchaîne cette version avec Farmer man, un duo récent avec Gyptian. La prestation est énergique, même si le public reste relativement calme. Le meilleur forward intervient sur la fin de son set pour Lonely girl, son plus gros hit à ce jour, mixé avec Love you (initialement sur le First born, riddim oh combien similaire), mais qui est loin d'être le meilleur morceau joué ce soir-là. Le moins reconnu des quatre artistes ne restera que 20 minutes sur scène. Dommage, car la prestation de Bascom X a été l’une des meilleures de la soirée et aura impressionné notre équipe pour son baptême de scène en Europe.

Jah Mason arrive en Angleterre après une année moyenne. Les quelques singles sortis ne l'ont pas imposé réellement dans les charts, et c'est encore en tant qu'auteur de My princess gone qu'il est présenté au public. Il faut dire que les londoniens connaissent moins cet artiste que le public français pour qui il se produit régulièrement depuis 1998. Il attaque à toute vitesse avec son seul titre récent, Mi chalwa, qui démarre sur les chapeaux de roues, sans son intro. Le Lava Band a beaucoup de mal à jouer correctement le morceau, sur lequel Jah Mason s'égosille un peu. Ce sera le principal défaut du set de Mason : on sent bien que les musiciens sont ceux d’I Wayne et qu'ils ne maîtrisent pas parfaitement les autres répertoires. De fait, malgré une date deux soirs auparavant à Birmingham, les enchaînements entre les couplets mixés et les refrains sont parfois laborieux. La prestation de Jah Mason est néanmoins très dynamique avec Burn dem for a purpose sur le Hot milk, puis un medley sur le African beat, composé de Dem love me et de Dem gone.

Il place quelques dédicaces aux rastas du public avec Smoke, puis s’adresse aux femmes avec plus de chant pour Keep your joy et Run come love me, son duo avec Jah Cure, plus deejay que d'habitude, où il reprend les parties chantées par Jah Cure. Le public apprécie. Il poursuit sa performance avec Stormy Weather puis avec un titre a capella. La réaction du public lorsqu'il entame, pour finir, une longue version de My Princess Gone témoigne une nouvelle fois de sa préférence pour les hits lovers. Il démarre les premières mesures de Think I'm gonna cry, puis quitte la scène. La courte apparition de Jah Mason aura certes pâtît de sa mauvaise relation scénique avec le Lava band mais le jeune bobo a su faire bonne impression sur le public anglais, certains spectateurs l’ayant découvert pour la première fois en live.

Turbulence jouera moins longtemps que prévu, pour cause de maladie, mais ses 30 minutes sur scène seront très intenses. Après un warm up sur le Stepz riddim, il démarre sur le Martial arts avec les paroles de Need to know (initialement sur le Applause), fustigeant les rastas qui mangent au fast-food. Le public lui offre un gros forward en guise de réponse. Restant sur le Martial arts, il y va d’un petit discours condamnant la masturbation. L’artiste a bien compris que le public féminin donnait le ton et part dans une surenchère très slack. Une jeune fan se précipite d’ailleurs sur scène pour lui témoigner son affection. Sans changer de riddim, il lance Roll up (normalement sur le Project X). Le Lava Band joue alors le Siren riddim, qui s’avérera être la production la plus fraîche interprétée lors du concert. Mais c’est finalement sur un morceau reggae et chanté de surcroît, Completely yours, qu’il se permet le premier pull up à la demande encore une fois des femmes et des adeptes du style «lover». Turbulence termine son set sur le hit Notorious qui récolte une forte réaction du public. Il esquisse même quelques pas de danse avant de quitter la scène, mais sans trop en faire, rappelant au public qu’il n’est pas une marionnette.

«Are you ready for star time ?», c’est sur ces mots que le présentateur introduit celui qui se veut être le clou du spectacle. Et d’emblée donc, la barre est mise très haut, puisque cette annonce fait presque passer les trois précédents artistes pour des amuse-gueules. De façon simple et discrète, I Wayne fait son entrée sur le très bon More life tiré de son album, mais qui ne reçoit qu’un accueil mitigé à cause de problèmes de micro. Même sort pour Rastafari live, puis Don’t worry et le superbe Lava ground, où sa voix est toujours étouffée. Et c’est seulement lorsqu’il s’adresse au public qu’on peut apprécier son timbre si particulier. Ce n’est que sur la fin de la très belle chanson d’ouverture de son album, Life seeds, qu’I Wayne bénéficiera enfin d’un volume convenable. Tout de suite, le public réagit différemment, l’accueil est plus chaleureux et les forwards plus nombreux. Sur Touch her softly, joué sur un Revolution riddim bien cadencé, I Wayne se lâche un peu plus, et fait des prouesses vocales.

Arrive alors le titre qui fera le plus gros effet du concert, Bleacher, dont le thème semble tenir à cœur au public londonien. Conscient de la réaction qu’il génère, I Wayne semble prendre un peu plus confiance en lui et se lance dans une sorte de sermon chanté. Il s’en prend d’abord aux prostituées, de façon plutôt virulente, et tout le monde s’attend à entendre Can’t satisfy her. Mais il n’en est rien : I Wayne part dans une critique de l’avortement, le public a du mal à suivre surtout quand il arrive à une dénonciation de l’homosexualité. Son management, qui se tient sur le côté de la scène, parait tout autant déconcertés, et plus un mot ne se fait entendre dans la salle. Même les musiciens ont l’air de ne pas bien comprendre ce qui se passe. Le show reprend pourtant, comme si de rien n’était, et sur Grow proper, chanson aux sonorités un peu plus dancehall, I Wayne flirte avec le style des singjays, et sa voix joue sur des sonorités auxquelles il ne nous avait pas encore habitués. L'ambiance revient dans la salle, mais nouvelle péripétie : I Wayne laisse le micro à un de ses compères qui dansait sur le côté depuis le début du show, sans même prendre soin de le présenter. S’ensuit une sorte de psalmodie dubpoétique on ne peut moins convaincante et la voix forte et rauque de l’illustre inconnu qui tient le micro oblige les ingénieurs du son à procéder à de nouveaux réglages. Aussi, quand I Wayne reprend, sa voix est de nouveau étouffée et le public a du mal à se remettre dans le bain. Can’t satisfy her n’obtient d’ailleurs pas le forward escompté et I Wayne quitte la scène sur le début de Living in love, alors que le public semble justement se réveiller. Le rappel verra remonter sur scène les quatre protagonistes de la soirée pour un classique One love. Turbulence tente une petite impro, mais il est celui dont le micro a le plus faible volume et quand Mason s’aperçoit que son micro à lui est bien plus puissant, il veut tchatcher à son tour. Mais tout s'arrête abruptement : la soirée devait se finir à 1 heure, et il est déjà 1 heure et demie.


Le show, mené tambour battant, n’aura pas déçu par sa qualité et son ambiance. Bascom X, que nous découvrions sur scène comme beaucoup de londoniens, a fait forte impression. Jah Mason, auteur d’une bonne prestation aura peut-être manqué de spontanéité face à un Turbulence plus freestyle et surprenant dans ses textes explicites. Quant à I Wayne, il a prouvé qu'il pouvait tenir une scène pendant une heure. L’agencement de cette affiche était révélatrice puisque les promoteurs ont implicitement considéré que I Wayne avait plus de hits à son actif que ses trois confrères. Un parti pris troublant mais qui s'explique, dans la patrie du lover's rock, par les goûts du public anglais.


Article écrit par Benoit Georges & Lexxx T

Tags : Turbulence (70), Jah Mason (72), I-Wayne (43), Bascom X (7)

 I Wayne, Turbulence, Jah Mason & Bascom X @ London  Extrait vidéo
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Date de mise en ligne : 07/12/2005
Living in love Tour

3 réactions
Appréciation générale :

hi
bon ça était un succés et c est bien mais je sais pas pourquoi reggaefrance n atjrs d info sur Gyptian et Nanko alors qu il font un tabac actuellement .thanks

Bon reportage! Bon report !!

PAr contre un temps de malade pr charger la video, qui se coupe toutes les 30 secondes pr se recharger !!! Ca pue le streaming !!!

Vous devriez les laisser les videos en download !!!!!

Hi hi j etai au concert. pour moi l artiste de la soiree etai TURBULENCE he mach up the place . He should finish the show. desapointed by Iwayne . JAH MASON was good. For bascomx respect youg but he gave a good vibes he just need more confident




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