SHAGGY

CHRONIQUE

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Chronique écrite par Alexandre Tonus le mardi 04 décembre 2007 - 16 469 vues Et un de plus ! Même s’il n’a plus rien à prouver, Shaggy continue à empiler les albums de qualité, capables de faire pâlir n’importe quel producteur américain. Ce “Intoxication”, sorti le mois dernier chez VP Records, n’échappe pas à cette règle. En plus, Mr. Lover Lover semble avoir abandonné les fioritures pop du côté desquelles il lui était arrivé de s’égarer ces dernières années. Cette fois, il s’agît bel et bien d’un album capable de promouvoir le dancehall, le vrai, sur tous les terrains internationaux. Fort du succès de son hit Church heathen, évidemment présent ici, Shaggy s’autorise des titres strictement dancehall comme le Can’t hold me d’ouverture ou les très minimalistes More woman et Body a shake. Ses duos avec les filles Nasha (Those days) et Mischieve (Wear di crown) sont plus facilement abordables, mais pas moins capables de faire danser tout réfractaire à la musique dancehall. A côté de ça, on retrouve évidemment le tube reggae Bonafide girl avec ses complices de toujours Rik Rok et Tony Gold sur l’immortel Shanty town riddim, ou encore Woman scorn, dont le riddim fait un peu penser au légendaire Tempo. Mais on relève aussi quelques perles aux sonorités hip hop, telles que la chanson éponyme Intoxication et Criteria, qui prouvent ses talents indéniables de producteur et sa capacité à se diversifier. Un album d’une telle envergure ne serait bien sûr pas complet sans quelques invités de prestige. C’est chose faite avec le très bon Mad mad world, qui réunit Sizzla et Collie Buddz aux côtés du DJ, rien que ça, et n’est pas sans rappeler instrumentalement le Family affair de Mary J. Blige. Akon le rejoint sur What’s love, parfaite illustration de ce que peut donner un bon mélange d’influences dancehall et hip hop, exercice dans lequel le chanteur sénégalais a déjà prouvé son potentiel. La surprise vient aussi des textes : Shaggy ne s’est pas limité aux éternelles chansons pour filles dont il a le secret, mais s’est essayé à des paroles plus profondes. On pense bien sûr à l'hilarant Church heathen, mais aussi à Mad mad world ou All about love, dont le propos n'a rien à envier aux artistes new roots actuels. Sans fausse note, "Intoxication" s'impose comme l'un des albums les plus complets de Shaggy. Et qui pourrait même donner à Sean Paul de quoi se faire du souci.

REACTIONS

2 réactions Appréciation générale : shaggy t'es super je t'adore Déposé par krys Note :  mardi 29 janvier 2008 à 11:23:51 tro cano,n;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;; Déposé par ambdi Note :  mercredi 14 novembre 2007 à 15:52:16