Actualites Reggae / Dancehall - Albums - Riddims Reportages & Dossiers reggae Tous les artistes Reggae / Dancehall Sons & Videos Reggae Forum Reggaefrance - Reggae / Dancehall

Voir ce site en Francais  View this website in English
  

INTERVIEW : BAGGARYDDIM

Baggaryddim

 
Propos recueillis par : FX Rougeot
Photos : FX Rougeot / DR
le mardi 08 juillet 2014 - 9 961 vues

 Imprimer 
 
    Réactions
 (5)   

Le 31 décembre 2013, Nicolas Bonin (Nico pour les Rouennais) a baissé le store du magasin Baggaryddim, au 72, rue Beauvoisine, rive droite, à Rouen. Il avait ouvert "Bagga", son « rêve » inspiré par ses voyages en Angleterre, en 1998.
Aujourd’hui, Nico poursuit son émission Daktary, désormais trentenaire, sur la radio rouennaise RC2 (disponible sur MixCloud, ndlr), et maintient l’activité du sound system du même nom.

Ce Haut-Normand de 48 ans revient pour nous sur l'histoire de la boutique. Si la fermeture de Baggaryddim marque la fin d'une belle aventure, Nico préfère la raconter sans amertume, mais avec le sentiment d'une trajectoire joliment dessinée. Sa façon à lui de "faire tomber les murs" ("Break Down The Walls"), comme le chantait le regretté Mikey Dread, son artiste de cœur.



Reggaefrance / Qu'est-ce qui t'a poussé à ouvrir un shop de reggae ?
Baggaryddim / C'était un rêve, ça a toujours été un rêve. J'allais en Angleterre acheter des disques, j'ai voulu faire la même chose. Je me suis installé directement rue Beauvoisine, à Rouen. J'ai ouvert le magasin en octobre 1998. Avant ça, j'ai fait plein de petits boulots, surtout ingénieur radio, dans des radios à Rouen. J'avais commencé à la radio dans l'émission Daktary, sur FMR, en 1984. J'ai dû faire six mois d'émission, et puis ils m'ont embauché à mi-temps. Ils m'ont formé comme ingénieur.

Tu avais déjà un pied dans la musique, aussi...
Comme je t'ai dit, j'ai commencé dans le son à la radio, avec Daktary. Après j'ai intégré le groupe les Warriors, c'était le groupe-phare de Rouen du milieu des années 80 jusqu'à 1990. J'ai intégré le groupe en tant que percussionniste, après je me suis mis à la batterie. Niveau sound-system, on a dû faire des soirées comme ça, mais ça a vraiment démarré vers 1995. En même temps, quand j'ai ouvert Baggaryddim, c'était aussi pour approvisionner le sound-system. Plutôt que d'acheter des disques, autant en acheter pour en faire profiter tout le monde.

Le public a-t-il directement répondu présent ?
Au départ, ça a été chaud. Les gens venaient et ne connaissaient rien. J'avais ramené des choses un peu trop pointues, et la majorité des gens me disaient « Mais on connaît rien ! ». Ou alors les gens ne comprenaient pas ce qu'était le magasin. Ils rentraient et demandaient : « Mais c'est quoi, c'est un bar ? Les disques, vous les prêtez, vous les louez ? » Les gens se collaient sur la fenêtre et ils regardaient. Y'avait aussi des gens qui n'osaient pas rentrer, qui passaient, repassaient, et en fin de compte ne rentraient pas. Sinon, les 45 tours, ça a très bien marché dès le départ. A la base, je n'en ramenais que de Londres. Avant d'ouvrir Baggaryddim, j'avais un pote qui avait un magasin de disques dans les années 80, et je l'accompagnais à Londres choisir le reggae pour lui. On allait chez Jet Star, et Rough Trade, un autre magasin qui faisait du reggae et du rock, aussi.

   T'as vu le nombre de magasins fermés en ville ? Les modes de consommation changent.    

Tu as donc dû changer de registre pour satisfaire la clientèle ?
Ouais, ouais. Je ramenais toujours des trucs pointus, mais j'essayais de prendre plus de classiques aussi. Tous les albums de Bob Marley, par exemple. T'en vends tout le temps. Y'a des albums comme ça… "War Inna Babylon", de Max Romeo, des albums de Twinkle Brothers, comme "Countrymen". Tu peux les prendre, tu les vends tout le temps. Ou encore le premier album des Congos, "Heart of the Congos".



Ton commerce était plus basé sur la vente de 45 tours ou celle d'albums ?
Non, non, c'était un tout. Au début, je vendais plus de vinyls par rapport aux CD. (Il réfléchit.) Ouais, en fait, ça a toujours été le cas. Après, les CD, ce qui a bien marché, ce sont toutes les mixtapes dans les années 2000 : Jah Kingdom, Fighta Sound…

Qu'est-ce qui t'a poussé à fermer le magasin ?
Ça ne marchait pas assez. Ça faisait un moment que c'était le cas, même s'il y avait eu quelques rebonds. Et puis je ne voyais pas une évolution fulgurante pour que ça vaille coup, vraiment, de continuer. Il y a quatre ans, déjà, je voulais arrêter. Et puis c'est reparti un peu l'année d'après. Et là, l'année passée, c'est redevenu comme avant.

Comment analyses-tu ce déclin ?
Internet y a été pour beaucoup, au début. Après, au bout de quelques années, les gens ont commencé à en avoir marre, ils sont un peu revenus dans les magasins. Il y a aussi le fait que beaucoup de gens vendent des disques, de nos jours. De plus en plus. Des particuliers, des sound systems qui se fournissent chez les distributeurs et qui vendent autour d'eux, y compris sur Internet. Et puis il n'y avait plus de sorties. Plus de sorties de Jamaïque. Parce qu'avant, sur les séries de 45 tours, tu trouvais 8-10 titres sur la même instru. Il y avait des gars qui venaient, ils ne cherchaient pas, ils prenaient la série entière.



As-tu songé à repenser ton modèle économique ?
Oui, j'ai essayé, sur la fin. Je me suis beaucoup diversifié pour vendre des fringues, des accessoires - des feuilles, par exemple. Ça marchait bien, mais les vinyls marchaient moins bien. Déjà, le marché du 45 est un petit marché. Y'a pas une grosse marge. Mais maintenant, les 45 tours, le prix de base, c'est 6 euros à la vente. Je l'achetais la moitié, ou un peu plus. Alors qu'à l'époque, le prix de vente, c'était 4 euros. Quand tu le prenais en Jamaïque, t'arrivais à faire une plus grosse marge. Un peu plus que la moitié du prix de vente.

C'est une évolution logique selon toi, cette fermeture ?
Ouais, ouais. C'est pas une surprise. J'vois, y'a Patate (le disquaire parisien Patate Records, ndlr), j'le connais depuis que j'ai ouvert le magasin. Au début, il me disait : « Tu verras, dans 20 ans, ce sera fini les magasins ». Lui, il est encore ouvert, et il ne va pas fermer, je pense.

Et la vente sur Internet ?
Il y en a tellement qui vendent sur Internet… Il fallait s'installer au début. Il y a même des gros sites allemands qui ont fermé, comme African Beat. Il leur restait je ne sais plus combien de disques…

Tu as reçu qui dans ton shop ?
Tous les gens qu'on a fait venir (pour des concerts, ndlr) ici sont venus au magasin : Rod Taylor, Ranking Joe, Lone Ranger, Tony Roots, les gars de King Shiloh... Il doit y en avoir quelques autres, je ne m'en rappelle plus. Sinon, c'est déjà arrivé qu'un artiste jamaïcain passe dans la rue, comme ça. (Il réfléchit.) Je ne me souviens plus de son nom… Il avait des 45 à vendre, il avait ses productions sur lui. Je lui en ai acheté. Cette histoire, c'était au début du magasin.


Avec Rod Taylor devant le magasin

Tu vendais beaucoup de roots. As-tu pâti la popularité du dancehall dans les années 2000 ?
Nan. Il y a toujours un public pour le roots. Ca va de 18 à 50 ans. Le roots, c'est une valeur sûre, alors que le dancehall, pour moi, ça ne l'a jamais été. A l'époque, je vendais toutes les séries dancehall. Mais sur la longueur, c'est le roots que tu vendras toujours. Alors que le dancehall, j'en avais plein dans les bacs de soldes. Ça se démode aussi vite que c'est à la mode.

Qui sont les artistes qui te touchent le plus ?
Mikey Dread, en premier, je pense. Parce qu'il a un style à part, il a vraiment un groove particulier. En plus, c'est un gars super cool. Sinon, Dr. Alimantado. Moi, en règle générale, ce que je préfère, ce sont les DJ. Quand ils sont producteurs ou ingénieur du son, aussi. J'adore Lee Perry, par exemple. Mikey Dread et Dr. Alimantado, ils ont été presque dès le départ producteurs de leur musique. Ils ont produit d'autres gens, aussi. C'est plus un truc global, pas seulement le chant. Et puis ce ne sont que des gens qui ont un message conscient. J'adore Tony Roots, aussi. C'est un gars qui devrait être beaucoup plus connu que ça. Des artistes, il y en a toujours qui me plaisent. Dans les années 2000 ? Sizzla, j'adore.

Le Sizzla de quelle période ?
De tout le temps. Il a fait plein d'albums où il y a beaucoup de déchets, mais je sais qu'il va toujours faire un morceau qui va me faire kiffer. Et puis j'aime bien le personnage, malgré toutes les controverses. Il a l'air assez dur. Bon, après, c'est des interprétations, quoi. Pour moi, c'est un vrai artiste, il ne s'essouffle pas, par rapport à tous les autres de la même génération. Les Anthony B, Capleton, c'est retombé, quoi. Sizzla, il y a encore un album qui vient de sortir (Il évoque "Radical", ndlr). Bon, ce ne sont que des vieux inédits, mais même l'autre d'avant, "The Messiah", y'avait de super morceaux. Là, j'ai vu, il a fait un concert en Jamaïque où il chante sur scène avec Lee Perry. Moi qui suis fan de Lee Perry… Tu vois vraiment que Sizzla a du respect pour Lee Perry, alors qu'il y a plein de jeunes, Lee Perry, quand ils le voient arriver, ils rigolent. Après Sizzla, ça peut me fatiguer, mais j'aime bien l'artiste. Il a un concept assez complet autour de son truc.

Qui t'a transmis le virus du reggae ?
Jeune, j'écoutais du rock, du punk. Après il y a eu la vague Madness, Two Tone, les Specials, tout ça. Ma soeur avait un live des Specials, c'est ça qui m'a fait accrocher. C'était un ska teinté de punk, et un peu de rock, aussi. Ensuite, j'ai cherché à écouter les versions originales des morceaux qu'ils reprenaient. J'ai commencé par le ska. Vraiment dans l'ordre, quoi. Ska, rocksteady. Après, ça a été au tour des DJ : U-Roy, I-Roy, Big Youth, Tappa Zukie.



Quels concerts t'ont vraiment marqué ?
Culture, la première fois que je les ai vus. C'était à l'Exo7. Ca m'a transcendé. En plus, à l'époque, j'enregistrais les concerts avec un walkman. Après, pendant une semaine, j'écoutais la cassette du concert. Je n'écoutais que ça ! J'avais 17-18 ans, par là. Eux aussi, ils étaient jeunes. Et puis à l'époque, les concerts, c'était formation complète : t'avais guitare - parfois deux, percus, cuivres. Ensuite, dans les années 90, ça s'est resserré. A cette période, les concerts, c'était critique. Sinon, on allait aussi à Paris, régulièrement : à l'époque, c'était surtout à la Mutualité. Après, au Bataclan. (Il réfléchit.) Je me souviens aussi de Burning Spear, au carnaval de Nothing Hill, en 1988, par là. C'était le premier concert que je voyais en Angleterre. Ambiance de fou ! On entendait même plus le groupe, entre les sifflets, les cornes de brume, les gens qui gueulaient. J'avais jamais vu ça, ça couvrait la musique. Le carnaval, je l'ai fait 5-6 années de suite. Moi, j'ai vu une transition : les premières années où j'y allais, il y avait des groupes qui jouaient. Après, plus de groupes ! Je me souviens, il y avait une place, en haut de Portobello Road, où il y a un petit parc et une scène, et les groupes s'enchaînaient sur les deux jours : Bim Sherman, Misty in Roots, Aswad, Akabu… Tous les groupes de Londres, quoi.

Pour en revenir à ton émission radio, qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer ?
Un pote à moi allait à Londres tous les mois ou tous les deux mois et nous ramenait les enregistrements des émissions de radio de David Rodigan, sur Capitol Radio. Ce qui nous a fait démarrer la radio. On était fans de ça, de l'animation. Rodigan mettait toujours des petits jingles entre deux, que les DJ lui faisaient. On a voulu faire la même chose. A l'époque, tout était sur cassette. Nos premières émissions, on les enregistrait sur des 120 minutes. J'en ai des tonnes et des tonnes, de cassettes ! Je les écoute tout le temps. Tu peux les démonter et les recoller quand elles sont cassées ! (rires)


Avec U-Roy à l'Exo 7 en 1984, à l'occasion d'un concert de The Warriors

Rodigan, tu le vois comme un précurseur ?
Oui. C'est un des premiers blancs à avoir fait ça. Moi, pendant des années, je ne savais pas que c'était un blanc ! (Il rigole.) Il jouait beaucoup de classiques. Sur les cassettes qu'on avait, il ne parlait pas beaucoup, en fin de compte. Tous les 3-4 morceaux, il annonçait les tunes, mais sinon, c'était des jingles. Il faisait faire des jingles par tous les DJ de passage. En fin de compte, c'est Mikey Dread qui a fait ça le premier. Parce que la première émission de radio à la radio jamaïcaine, c'est Mikey Dread qui l'a animée, au début des années 80. Rodigan, il a refait le même principe avec les jingles. Parce que Mikey Dread, il n'avait pas le droit de prendre la parole. La condition pour qu'il fasse l'émission, c'est qu'il n'avait pas le droit à du live en direct. Donc il enregistrait plein de jingles. Mikey Dread travaillait en tant que technicien-ingénieur chez DBC, et la nuit, la radio s'arrêtait. Lui, il a dit : "Mais moi, j'veux bien prendre la nuit." Et ils lui ont posé ça comme condition. Deux années de suite, il a été élu première personnalité de radio, alors qu'il ne prenait jamais la parole ! C'était plein de jalousie, tout ça. Après, il a arrêté, puis il est parti sur la production. Mais son premier morceau, ça devait être un jingle, C'est King Tubby qui lui a dit : « Mais non, ça, tu le développes un peu, ça te fait un morceau ! ».

Ta plus grosse vente, c'est quoi ?
En album, du Bob Marley. Ou "Heart of the Congos", des Congos, peut-être. En 45 tours, tous les classiques. Ganja Smuggling, d'Eek-a-Mouse, par exemple. Il y a des trucs qui se vendent tout le temps. Et même pas que pour des DJ. Je suis sûr qu'il y a plein de gens qui ont plus de disques que certains DJ. Combien j'ai de sons chez moi ? J'en ai pas énorme. Je dois avoir 1000 albums et 1000 45 tours. Mais au début, avant le magasin, je n'achetais que des albums. Je ne connaissais pas trop les 45. Aujourd'hui, je ne mixe que sur des 45 ou des maxis. Je joue à l'ancienne, avec une seule platine. J'ai envie de conserver le truc à l'ancienne. Annoncer les morceaux, parler entre deux, mettre un effet.

Il y a toujours eu un public reggae à Rouen ?
Depuis que j'ai commencé, ouais. Et il y en avait avant moi, déjà. J'ai été le premier shop reggae à Rouen, et personne ne s'est installé après. Il n'y a pas la place. Après, il y a des disquaires d'occasion, qui vendent de tout. Dans les années 80, quand j'ai commencé la radio, tous les jours de la semaine, il y avait une émission reggae. Bon, en même temps, c'était le boom des radios libres.



Quelle a été la réaction des gens quand tu as fermé ?
Ils étaient écœurés, tristes. J'ai fermé à la fin de l'année, à la fin de mon bail. Au 31 décembre. A la fin, j'ai fait les soldes, il y avait du monde. J'en avais marre, aussi, un peu, d'être au magasin tous les jours, avec la même vue. Il y a eu une période vraiment difficile, il y a 3-4 ans. A un moment, le net a pris une grande importance. Tout le monde achetait sur le net. Le téléchargement, ça a joué pour les CD, ouais, mais pas pour le vinyl. Je crois que les gens qui achètent des disques le font pour aussi avoir l'objet.

Penses-tu ouvrir un nouveau shop, un jour ?
J'aimerais bien, mais pas tout de suite. Dans quelques années… Et puis là, la conjoncture, de toute façon, pour le business… Tu as vu le nombre de magasins fermés en ville ? Les modes de consommation changent.


 Imprimer       Réactions
(5)   

RÉACTIONS


5 réactions
Appréciation générale :

Big Up Nico, je kiffais venir ecouter des series de 45 , acheter les mixtape etc ... je suis nostalgique de cett époque!
un gros big up a toi pour ton taff! respect! et si ça rouvre un jour on sera là !

salut nico, j'suis une ancienne voisine, pam...je suis dégoutée que tu ai dû fermer...qu'as tu fais de ton stock? ta deco....tout? y aurait il moyen de te prendre deux trois bricole?genre ska....trojan quoi...bon tu peux m'repondre sur FB a MZL Poum Poum...bisous

respect à tous les activistes qui tiennent ou ont tenu un shop.. c'est vraiment d courage à l'époque du net, du digital et des grandes chaines

Respect a Nico pour son taff !! Je suis fier de pouvoir dire que j'ai connu le Shop BaggaRyddim !!
High Rise Meditation Sound System

Joli parcours , Nico. L'angle de la rue Beauvoisine ne sera dorénavant plus le même, mais respect pour toutes tes initiatives autour du reggae et pour le reggae. Tu as fait se rencontrer beaucoup de monde avec Baggaryddim et mine de rien, tu es à l'origine de pas mal de choses, un peu comme une plaque tournante pour nous, musiciens. Bonne continuation. Doc.



   
Abijah Sons à l'écoute
  Admiral T Sons à l'écoute
  Admiral Tibet Sons à l'écoute
  Aidonia Sons à l'écoute
  Alaine Sons à l'écoute
  Alborosie Sons à l'écoute
  Alkaline
  Alkaly Sons à l'écoute
  Alozade Sons à l'écoute
  Alpha Blondy
  Alpheus Sons à l'écoute
  Alton Ellis
  Anthony B Sons à l'écoute
  Anthony Cruz Sons à l'écoute
  Anthony Johnson Sons à l'écoute
  Apach Sons à l'écoute
  Assassin Sons à l'écoute
  Avaran
  Azrock Sons à l'écoute
   
Baby Cham Sons à l'écoute
  Baby G Sons à l'écoute
  Barrington Levy Sons à l'écoute
  Bascom X Sons à l'écoute
  Batch Sons à l'écoute
  Bazil
  Beenie Man Sons à l'écoute
  Beres Hammond Sons à l'écoute
  Beta Simon
  Big Youth
  Biga Ranx Sons à l'écoute
  Bitty McLean
  Black Uhuru
  Bling Dawg Sons à l'écoute
  Bob Marley
  Bobby Konders Sons à l'écoute
  Bost & Bim Sons à l'écoute
  Bounty Killer Sons à l'écoute
  Brahim Sons à l'écoute
  Brick & Lace
  Bronco Knowledge
  Broussaï Sons à l'écoute
  Buckey Ranks Sons à l'écoute
  Bugle Sons à l'écoute
  Buju Banton Sons à l'écoute
  Bunny Rugs Sons à l'écoute
  Bunny Wailer
  Burning Spear
  Burro Banton Sons à l'écoute
  Bushman Sons à l'écoute
  Busta Rhymes Sons à l'écoute
  Busy Signal Sons à l'écoute
   
Cali P Sons à l'écoute
  Capleton Sons à l'écoute
  Caporal Nigga Sons à l'écoute
  Carlton Bubblers
  Carlton Livingston
  Cecile Sons à l'écoute
  Charlie Chaplin
  Chezidek Sons à l'écoute
  Chico Sons à l'écoute
  Chrisinti
  Christopher Ellis
  Chronicle
  Chronixx Sons à l'écoute
  Chuck Fender Sons à l'écoute
  Chukki Starr Sons à l'écoute
  Clinton Fearon Sons à l'écoute
  Clive Hunt
  Cocoa Tea Sons à l'écoute
  Collie Buddz Sons à l'écoute
  Conrad Crystal Sons à l'écoute
  Cornell Campbell Sons à l'écoute
  Courtney John Sons à l'écoute
  Crown Prince Sons à l'écoute
  Culture
  Cutty Ranks Sons à l'écoute
   
Daddy Mory Sons à l'écoute
  Daddy Yod Sons à l'écoute
  Damian Marley Sons à l'écoute
  Danakil Sons à l'écoute
  Danny English Sons à l'écoute
  David Rodigan Sons à l'écoute
  Daville Sons à l'écoute
  Daweh Congo Sons à l'écoute
  Dean Fraser Sons à l'écoute
  Delly Ranks Sons à l'écoute
  Demarco
  Dennis Brown Sons à l'écoute
  Determine Sons à l'écoute
  Devonte Sons à l'écoute
  Dezarie Sons à l'écoute
  Diana Rutherford Sons à l'écoute
  Difanga Sons à l'écoute
  Dj Master Will Sons à l'écoute
  Don Carlos Sons à l'écoute
  Don Corleon Sons à l'écoute
  Don Miguel
  Duane Stephenson Sons à l'écoute
  Dub Inc Sons à l'écoute
  Dubmatix
  Dubtonic Kru Sons à l'écoute
   
Earl 16 Sons à l'écoute
  Earl Chinna Smith
  Elephant Man Sons à l'écoute
  Etana Sons à l'écoute
  Everton Blender Sons à l'écoute
   
Fantan Mojah Sons à l'écoute
  Fat Freddy's drop
  Flamengo Sons à l'écoute
  Frankie Paul Sons à l'écoute
  Freddie McGregor Sons à l'écoute
  Frenchie Sons à l'écoute
  Frisco Kid
  Full Hundred sound Sons à l'écoute
  Fundé
  Furybass Sons à l'écoute
  Future Troubles Sons à l'écoute
   
Gappy Ranks Sons à l'écoute
  Garnett Silk
  General B
  General Degree Sons à l'écoute
  General Levy Sons à l'écoute
  Gentleman Sons à l'écoute
  George Nooks
  Ghost Sons à l'écoute
  Ginjah
  Glamma Kid Sons à l'écoute
  Glen Washington Sons à l'écoute
  Gramps Morgan Sons à l'écoute
  Gregory Isaacs Sons à l'écoute
  Groundation
  Gyptian Sons à l'écoute
   
Harry Toddler
  Hawkeye Sons à l'écoute
  Hollie Cook
  Horace Andy
   
I-Octane Sons à l'écoute
  I-Wayne Sons à l'écoute
  Iba MaHr Sons à l'écoute
  Ijahman
  Ill Inspecta Sons à l'écoute
  Iqulah Sons à l'écoute
  Israel Vibration
   
Jabba Sons à l'écoute
  Jah Cure Sons à l'écoute
  Jah Mali Sons à l'écoute
  Jah Mason Sons à l'écoute
  Jah Shaka
  Jah Thunder Sons à l'écoute
  Jah Warrior Sons à l'écoute
  Jah9 Sons à l'écoute
  Jamelody Sons à l'écoute
  Janik Sons à l'écoute
  Jaqee
  Jazzwad Sons à l'écoute
  Jim Murple memorial Sons à l'écoute
  Jimmy Cliff
  John Holt
  Johnny Osbourne Sons à l'écoute
  Josie Mel
  Julian Marley
  Junior Delgado Sons à l'écoute
  Junior Kelly Sons à l'écoute
  Junior Reid Sons à l'écoute
   
K2R Riddim
  Kabaka Pyramid Sons à l'écoute
  Kanka
  Kardinal Offishal Sons à l'écoute
  Ken Boothe Sons à l'écoute
  Khago
  Kiddus I
  King Far I sound
  Kingston Ladies
  Kinkeliba Sons à l'écoute
  Kiprich Sons à l'écoute
  Konshens Sons à l'écoute
  Krys Sons à l'écoute
  Kulcha Knox Sons à l'écoute
  Ky-mani Marley Sons à l'écoute
   
Lady Saw Sons à l'écoute
  Lady Sweety
  Lee Perry
  Lexxus Sons à l'écoute
  Linval Thompson Sons à l'écoute
  Little Espion Sons à l'écoute
  Little Hero Sons à l'écoute
  Livin' Soul
  LKJ
  Lloyd Brown Sons à l'écoute
  LMS Sons à l'écoute
  Lone Ranger
  Loo Ranks Sons à l'écoute
  Lord Kossity Sons à l'écoute
  Louie Culture Sons à l'écoute
  LP International Sons à l'écoute
  Luciano Sons à l'écoute
  Lucky Dube
  Luddy Sons à l'écoute
  Lukie D Sons à l'écoute
  Lusdy Sons à l'écoute
  Lutan Fyah Sons à l'écoute
   
Macka B
  Macka Diamond Sons à l'écoute
  Mad Cobra Sons à l'écoute
  Mad Killah
  Mada nile Sons à l'écoute
  Manasseh Sons à l'écoute
  Manjul
  Marcia Griffiths Sons à l'écoute
  Masicka Sons à l'écoute
  Massive B
  Matinda Sons à l'écoute
  Matisyahu
  Mavado Sons à l'écoute
  Max Romeo Sons à l'écoute
  Merciless Sons à l'écoute
  Meta Dia
  Michael Prophet
  Michael Rose Sons à l'écoute
  Mickee 3000 Sons à l'écoute
  Midnite Sons à l'écoute
  Mighty Crown Sons à l'écoute
  Mighty Diamonds
  Military Man Sons à l'écoute
  Million Stylez Sons à l'écoute
  Mo'Kalamity Sons à l'écoute
  Monty Alexander Sons à l'écoute
  Morgan Heritage Sons à l'écoute
  Moses I Sons à l'écoute
  Mr Vegas Sons à l'écoute
  Ms. Thing
  Munga
  Murray Man Sons à l'écoute
   
Naâman
  Nanko Sons à l'écoute
  Natty Jean
  Natty King
  Natural Black
  Nazareken Tiken Sons à l'écoute
  Neg'Marrons
  Nemo Sons à l'écoute
  Nereus Joseph Sons à l'écoute
  Nicky B Sons à l'écoute
  Niggah Mickey Sons à l'écoute
  Ninjaman
  Norrisman
  Nuttea Sons à l'écoute
   
Omar Perry Sons à l'écoute
   
Pablo Moses
  Papa Tank Sons à l'écoute
  Patrice
  Paul Elliott Sons à l'écoute
  Perfect Sons à l'écoute
  Pierpoljak Sons à l'écoute
  Piratedub Sons à l'écoute
  Popcaan Sons à l'écoute
  Pow Pow
  Pressure Sons à l'écoute
  Prince Alla
  Prince Malachi
  Protoje Sons à l'écoute
  Pupa Jim Sons à l'écoute
   
Queen Ifrica Sons à l'écoute
  Queen Omega Sons à l'écoute
   
Raggasonic
  Raging Fyah Sons à l'écoute
  Ranking Joe Sons à l'écoute
  Ras Attitude Sons à l'écoute
  Ras Mac Bean Sons à l'écoute
  Ras Shiloh
  Red Rat Sons à l'écoute
  Richie Spice Sons à l'écoute
  Rico Rodriguez
  Roberto Sanchez Sons à l'écoute
  Rod Taylor Sons à l'écoute
  Romain Virgo Sons à l'écoute
  Rootz Underground
  Ruff Cutt Sons à l'écoute
   
Saël Sons à l'écoute
  Saïk
  Sanchez Sons à l'écoute
  Sandeeno Sons à l'écoute
  Sean Kingston
  Sean Paul Sons à l'écoute
  Sebastian Sturm Sons à l'écoute
  Seeed
  Sentinel
  Serani Sons à l'écoute
  Serge Gainsbourg
  Seyni
  Shabba Ranks Sons à l'écoute
  Shadow Killa
  Shaggy Sons à l'écoute
  Shockin Murray Sons à l'écoute
  Singing Melody Sons à l'écoute
  Sir Samuel
  Sister Carol Sons à l'écoute
  Sizzla Sons à l'écoute
  Smiling D Sons à l'écoute
  Solo Jah Gunt
  Spanner Banner Sons à l'écoute
  Spragga Benz Sons à l'écoute
  Stanley Beckford Sons à l'écoute
  Starckey Banton Sons à l'écoute
  Steel Pulse Sons à l'écoute
  Stephen Marley Sons à l'écoute
  Stephen McGregor
  Steve Mosco Sons à l'écoute
  Straika D Sons à l'écoute
  Sugar Minott Sons à l'écoute
  Sugar Roy Sons à l'écoute
  Supa John Sons à l'écoute
   
Taïro Sons à l'écoute
  Taiwan MC
  Taj Weekes Sons à l'écoute
  Takana Zion Sons à l'écoute
  Tanto Metro Sons à l'écoute
  Tanya Stephens Sons à l'écoute
  Tarrus Riley Sons à l'écoute
  Tarzan Sons à l'écoute
  Terry Linen Sons à l'écoute
  The Black Seeds
  The Congos Sons à l'écoute
  The Gladiators
  The Pioneers
  The Skatalites
  Third World
  Tiken Jah Fakoly
  Tippa Irie
  Tiwony Sons à l'écoute
  TOK Sons à l'écoute
  Toma  Sons à l'écoute
  Tommy Lee
  Tony Matterhorn Sons à l'écoute
  Tony Rebel Sons à l'écoute
  Tony Tuff
  Toots & The Maytals
  Trinity Sons à l'écoute
  Triston Palmer Sons à l'écoute
  Turbulence Sons à l'écoute
  Twinkle Brothers
  Typical Féfé Sons à l'écoute
   
U-Brown Sons à l'écoute
  U-Roy Sons à l'écoute
  Uman Sons à l'écoute
   
Vybz Kartel Sons à l'écoute
   
Ward 21 Sons à l'écoute
  Warrior King Sons à l'écoute
  Wayne Marshall Sons à l'écoute
  Wayne Wonder Sons à l'écoute
  Willi Williams Sons à l'écoute
  Winston McAnuff Sons à l'écoute
   
Yabby You
  Yahadanai Sons à l'écoute
  Yaniss Odua Sons à l'écoute
  Yellowman Sons à l'écoute
   
Zareb
  Zebra Sons à l'écoute
  Ziggi Recado Sons à l'écoute
  Ziggy Marley
  Zumjay Sons à l'écoute

 
 Vous êtes ici : Accueil >> Artistes à la une >> Interview
  
Site créé par l'agence© 1999-2024