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INTERVIEW :


 
Propos recueillis par : Benoit Georges & Alexandre Tonus
Photos : Ben
le vendredi 30 juillet 2004 - 11 397 vues

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Hawkeye est certainement un des phénomènes les plus curieux et intéressants de la scène dancehall actuelle. DJ de l’écurie Main Street dans les années 90, il a est prolifique en single mais jouit d’une popularité qui se cantonne à la diaspora jamaïcaine. Il enregistre toujours pour de nombreux producteurs et incarne un style original comme il le décrit dans My style, un de ses hits en 2001 sur le riddim Double jeopardy. Comme le DJ à l’œil de faucon n’a jamais été convié à un show en France, il a donc fallu aller jusqu’en Allemagne, au Splash, pour le rencontrer. Entrevue très enrichissante et pleine de surprises où il nous parle de sa vocation tardive pour la musique, de ses débuts à Main Street. Il se cache en fait bien des choses derrière le costume de l’entertainer…


Reggaefrance / Tout d’abord, merci Hawkeye de prendre un moment pour parler avec nous. En premier lieu, peux-tu te présenter au public français, lui dire d’où tu viens et l’origine de ton surnom, Hawkeye ?
/ Bonjour, bonsoir, à tout le public, d’Allemagne, de France et de partout ailleurs. C’est vraiment un plaisir de discuter avec Reggaefrance.com. Je suis Hawkeye, né Christopher Smith ; ce nom, Hawkeye, je le tiens de Cutty Ranks, le DJ jamaïquain, à l’époque où j’étais chez Mainstreet, vers 1993, 1994 ; et je suis un DJ dancehall originaire de Jamaïque. C’est là que je suis né et que j’ai grandi. C’est ma deuxième fois en Allemagne.

J’ai lu que tu avais fait des études pour devenir chef cuisinier. Qu’est-ce qui t’a fait choisir la musique au lieu de la cuisine ?
Etre chef, c’est quelque chose que m’a enseigné ma mère. Pendant mon enfance, j’ai appris comment cuisiner, comment nettoyer, comment presser, comment laver, toutes les tâches des femmes dans une maison. Je pense qu’on a besoin de savoir ça lorsqu’on est jeune et en train de grandir. Quand j’allais à l’école, j’étais au 10ème degré au lycée. Je suis allé à l’école primaire d’abord, que j’ai validée, donc je suis entré au lycée. Une fois là-bas, quand tu as atteint 10 degrés, tu as un choix à faire. En premier lieu, j’ai étudié l’économie domestique, et puis j’aimais bien la mécanique à cette époque. Le choix de l’économie domestique était ce que je voulais en premier et quand j’ai commencé à en faire à l’école, j’étais très bon dans ce domaine.
J’ai quitté ce lycée pour un lycée technique à St Ann, pendant deux ans. Et pendant le temps que je faisais de la cuisine, j’ai eu deux stages, un de 6 mois à Pegasus, et puis quand j’étais au lycée, j’ai eu la chance de faire une expérience à Pegasus aussi, dans l’hôtellerie. Cuisinant tous les plats allemands, français, américains, la cuisine jamaïquaine, un peu de cuisine chinoise, quelques produits de la mer, j’étais très polyvalent. C’était mon principal but à cette époque, car je voyais ça comme une carrière après l’école.
Mais pendant que j’étais à l’école, j’avais l’habitude de DJ. Etre DJ était juste un hobby pour Hawkeye. Mais à cette époque, quand j’ai quitté l’école, j’avais un job à Port Royal, pendant 6 mois, et après j’ai quitté Port Royal pour voir comment on s’occupait des produits de la mer. J’ai étudié les poissons, les crabes, les dauphins, je sais comment les cuisiner. Puis, je suis parti de là et suis allé travailler à Pegasus, qui m’était familier depuis des années. Je suis allé là-bas et y ai travaillé pendant 2 ans. Et après que j’ai quitté Pegasus, j’ai eu un autre job au Sudden Place Hotel, mais maintenant ça s’appelle le Courtleigh, puis pendant ce temps, alors que je travaillais à l’hôtel, j’ai rencontré General Degree.

La fameuse vidéo de Bodyguard….
C’était ma première apparition que j’ai faite sur la scène musicale, cette vidéo de General Degree. J’étais le bodyguard dans cette vidéo et à partir du jour où j’ai joué dans cette vidéo et qu’elle est sortie, j’ai remarqué que les gens dans la rue me remarquaient et disaient : ''C’est le bodyguard de la vidéo de Degree, c’est le bodyguard, c’est le bodyguard !''. Dès lors je me suis dit que c’était une opportunité pour faire de la musique. Parce que j’adorais la musique aussi, mais comme l’opportunité d’être un chef s’était présentée avant, j’étais resté là-dessus. Une fois que j’ai rencontré Degree et que je me suis mis à m’occuper de ses shows, j’ai été présenté à Danny Browne par des amis et c’est à cette époque, que j’ai rejoint Main Street. Là-bas, j’ai rencontré Stitchie, Papa San, Lady G., Crissy D., General Degree, qui était le fondateur de Main Street. J’ai rencontré Chico aussi. J’avais l’habitude d’y rencontrer plein de gens. C’est là que j’ai commencé, c’est comme ça que ça s’est passé entre ma carrière de chef et ma carrière dans la musique. J’ai donc quitté mon poste à Sudden Place, parce que je commençais à devenir populaire, à passer à la télé. Donc, je me suis mis à écrire plus et à me concentrer sur le studio. Et en même temps, quand j’étais chez Main Street, c’était comme une famille, on se sentait à la maison ; donc, je me suis dit : '' Je n’ai pas besoin de travailler ! Restons concentré sur ce que je fais et pensons à faire quelque chose de grand…'' C’est comme ça que je me suis lancé…

Et quelles étaient tes influences musicales à cette époque ?
J’adore Stitchie et Papa San, parce qu’à leur époque, c’était la mode des lyrics. Ils en avaient, des lyrics et des lyrics. Et j’adore ça, j’ai grandi dans cette mode des lyrics. J’aime aussi General Degree, Denise aussi, une artiste qui prenait toujours soin de ses lyrics. Après avoir grandi en écoutant Lieutenant Stitchie, Papa San, je suis passé à Diego, Shabba Ranks, Ninja Man ; j’adorais ! Puis, Beenie Man et Bounty sont arrivés et ainsi de suite… Tous les bons artistes, ceux qui ont un esprit créatif et une énergie dans leurs lyrics, je les apprécie…tous les bons artistes.

Je crois que ta première chanson était pour John Mills, en 1988, peux-tu nous donner des détails sur cette expérience ? Comment cela s’est-il passé ?
John Mills est juste un autre ami. Il n’habitait pas dans la même rue que moi, mais il avait une petite amie qui y habitait. Nous discutions ensemble, on jouait au foot ensemble, aux dominos, à tous ces jeux d’enfants. C’est toujours un grand homme pour moi, mais il était surtout ma principale influence quand j’ai commencé à prendre le business au sérieux. Parce que j’avais l’habitude de faire le DJ pour eux, je faisais le DJ dans la rue et il me disait : ''Yo ! Pourquoi tu ne t’y mets pas plus à fond ?'' Je répondais : ''Non, faire le DJ, c’est juste un hobby pour moi.''. A cela il répondait : '' Tu sais que les gens souffrent ici, tu aimes souffrir ? Pourquoi tu ne vends pas ce truc ? '' Quand il m’a enregistré en 88, c’était juste pour me faire sortir. Il m’a fait confiance en tant que jeune producteur. Mais il m’a mis sur un disque, juste pour me montrer que c’était possible : ''Tu peux le faire, donc pourquoi tu ne le fais pas ?'' C’est comme ça que je me suis associé avec John Mills et je le big up d’ailleurs. John Mills, le premier homme qui m’a posé sur du vinyle. Merci à lui.

Donc, c’est après ça que tu t’es rapproché de Danny Browne et Main Street ; quand est-ce que c’était exactement ?
Je me suis rapproché de Main Street vers 1992, 1993 ; c’est là que je suis rentré chez Main Street, donc à peu près 4 ans après John Mills.

Et tu as fait plein de big tunes pour Main Street, comme Arrest mi officer, Beg fi him, Move, Man a badman avec Lady G. ; quelle expérience gardes-tu de cette époque aujourd’hui, car ton style a beaucoup évolué ?
Tu peux voir la catégorie d’artistes que Main Street a produit. General Degree était un artiste très créatif et plein de lyrics, Papa San et Lieutenant Stitchie ont rejoint le label par la suite, car Danny Browne était un très bon producteur avec qui travailler. Red Rat et Goofy sont arrivés et ont développé la même énergie dans les lyrics, mais d’un point de vue amusant. C’est-à-dire qu’ils disaient quelque chose, mais ce n’était pas explicite, ils suggéraient juste l’idée à travers leurs paroles. Donc, quand j’ai rejoint Main Street, cette énergie m’a transformé et en étant le bras droit de General Degree, tout coulait automatiquement, l’énergie des lyrics de Degree coulait en moi, l’énergie de Danny coulait en moi, l’énergie de Stitchie. En tant qu’artiste qui respectait Papa San et Lieutenant Stitchie depuis les premiers jours où ils ont commencé à faire des chansons, je me suis dit, je dois adopter ces principes, car ce sont mes idoles. Je dois donc suivre ce chemin créatif. C’est tout comme Professor Nuts ; on sait que Professor Nuts peut se suffire à lui-même, car Professor Nuts sonne comme personne d’autre. Quand tu entends Professor Nuts, c’est Professor Nuts. Donc, Hawkeye voulait être un de ces artistes. Quand on entend Hawkeye, on se dit : '' Ca, c’est Hawkeye ! ''. A travers les années, il faut grandir, car la musique grandit, les choses changent, et il faut savoir comment s’adapter, au moment où les gens changent leur attitude. Mais peu importe comment je m’adapte, j’opère toujours d’un point de vue créatif pour les gens. On continue dans ce sens…

Est-ce que tu peux nous donner plus de détails au sujet de la dissolution de Main Street ? Nous donner la raison pour laquelle tu as quitté Main Street, et les autres artistes avec toi ?
La raison principale pour avoir quitté Main Street est que Danny Browne s’est converti au christianisme, il est devenu chrétien. Il a eu une réunion avec les artistes. A vrai dire, j’ai été le premier artiste à bouger, car je disais que je ne resterai pas. Je mets Dieu en premier dans tout ce que je fais, car Dieu est important pour moi. Mais le fait est qu’à cette époque, quand je faisais cela et que Danny m’a dit qu’il allait devenir un chrétien, qu’il avait la foi, je n’ai pas pu dire autre chose que : '' Vas-y ! Tout ce qui est pour Jésus, tout ce qui est pour Dieu, c’est bon. '' Mais en même temps, ma carrière avançait et je devais bouger. Donc, on est toujours amis, Danny me donne toujours des conseils, il m’appelle. A cette époque, je revenais tout juste du Sumfest, en Jamaïque, je faisais des tournées, je savais déjà que ma carrière passait à un niveau supérieur. Juste à temps pour entendre que Danny s’était converti. C’était comme une déception pour moi, mais en même temps, sachant que Dieu représente tout, j’ai juste remis ma confiance en Dieu le Père. C’est juste que, comme Tu as fait changer cet homme, je m’en remette à Toi pour que Tu t’occupes de ma carrière. Ca a été une grande déception dans ma vie, mais en même temps, ça n’a pas été une déception, tu vois ce que je veux dire ? Une déception, parce que oui, Danny a changé, le producteur en qui je croyais, mais en même temps, il changeait pour celui qui est le créateur de tout ça, celui qui rend tout possible. Je ne peux avoir aucun doute, aucun regret, je dois juste m’occuper de mon travail et prier celui-là même qui rend tout ça possible.

Après cette période, tu t’es rapproché de In The Streetz records, avec Byron Murray et Jack A Diamond, Vegas, tous ces gens. Quand et comment cela s’est-il produit ?
Byron Murray avait l’habitude de travailler pour Main Street en tant que road manager pour Red Rat et Goofy, et j’étais aussi dans leur sillage. Donc, pendant que Danny devenait chrétien, Murray s’associait avec Vegas et il décida qu’il allait faire son propre truc, manager Vegas et tout ça. Et quand j’étais chez Main Street, il vint me voir et me dit : '' Le fait est que Main Street devient un camp chrétien ; pourquoi ne viens-tu pas avec moi ? '' Le fait de m’associer à Murray changea mes chansons, tout, entièrement. J’ai commencé à In The Streetz et ma carrière allait bien là-bas, très bien, mes chansons faisaient hits sur hits. Un grand nombre de chansons que j’avais commencées avec Degree : Go Rachel, Wave uno hand, Money making guy, Wha happen Mum. Donc, je dois dire, big up à Byron Murray, grand producteur à cette époque, il faisait vraiment des choses pour ma carrière. Big up à Vegas aussi, car c’est lui qui m’a donné l’air de Go Rachel. En fait, j’ai lancé ma propre compagnie maintenant, qui s’appelle Twingy Twanga ; ça fait trois ans. Mais l’expérience avec In The Streetz a été bonne, les productions étaient bonnes, mais on continue d’avancer.

Comme tu l’as dit, tu as en effet créé ton propre label, Twingy Twanga ; pour l’instant, tu n’as produit qu’un seul riddim, le Katash - qui est complètement dément.
Ce qui s’est passé avec ce projet, c’est que je voulais ramener le dancehall sur le devant de la scène. Tu n’as pas besoin de poser 20 tunes sur un CD, car un grand nombre de gens ont des CDs avec 20 tunes dessus, mais ils ne les écoutent pas toutes. Tu peux faire un CD avec au moins 15 chansons solides en juggling, on n’a pas besoin de plus. J’ai essayé de ramener ça. Quoiqu’il en soit, l’esprit des gens et des compagnies qui font leurs trucs est différent. Donc, ce n’était qu’une expérience pour moi. La prochaine fois que je ferai une production, je sais ce que je ferai, je n’ai pas à suivre ce qu’ils veulent me faire faire, car j’ai mon propre instinct, mon propre destin, mon propre point de vue. J’ai besoin de continuer à imposer ma marque, mais en même temps, il faut que je l’imprègne un peu plus de ce qu’ils attendent. C’est ce que je projette de faire la prochaine fois.

En 2002, tu as aussi sorti ton premier album, ''Bubble And Wine'' ; comment as-tu choisis les tunes qui apparaissent sur cet album et comment as-tu créé cet album ?
En fait, j’ai quitté la Jamaïque, je suis allé à New York et j’ai décidé que cet album que je faisais pour moi, mon premier projet à sortir chez Twingy Twanga production, devait être très complet, très compétitif avec ceux que les autres compagnies sortent. Donc, ce qui s’est passé cette année, c’est que j’avais un grand nombre de nouvelles chansons, j’ai fait au moins 6 chansons exclusives, parce que je voulais retrouver cette sensation qui fait que, quand on écoute un album, on entend pas seulement une chanson qu’on connaît, puis une chanson qu’on connaît, puis une chanson qu’on connaît. Je voulais faire entendre quelque chose de nouveau et en même temps je voulais graviter aux oreilles des gens. Je voulais redonner ce parfum à l’album et je l’ai fait. Je pense que mon album était un album plein de succès pour moi, pour la direction dans laquelle je voulais que la musique aille. Je n’ai pas eu beaucoup de soutien des compagnies et des gens, mais ce que je fais, c’est qu’à chaque fois que je fais des shows, je le prends avec moi et je le distribue ou je le vends, individuellement. Je ne les ai pas pris en Allemagne, car ils sont tous à New York, mes CDs sont à New York. La prochaine fois, j’espère… La prochaine fois, j’espère que j’aurai un autre album, comme ça je pourrai vous donner le premier et aussi le deuxième. Il est bien, cet album est composé de 18 titres – ‘Bubble And Wine’ est en effet le titre du CD et Bubble and wine est aussi une chanson sur le Diwali riddim, c’est la chanson éponyme - il est bien, il a été fait à New York, masterisé à New York, pressé à New York. Je suis désolé, je n’en ai pas d’exemplaire à vous donner tout de suite, mais j’en ai un exemplaire à l’hôtel, donc si je vois l’un d’entre vous, messieurs, quand que ce soit d’ici à demain, je pourrai vous passer un exemplaire de ‘Bubble And Wine’.

J’ai relevé certains changements dans ton style vocal ; selon moi, en fait, tu es une sorte de dub poet du dancehall, si je puis dire… Tu ne toastes pas vraiment, tu ne chantes pas, tu ne fais que parler sur le riddim en quelque sorte, mais c’est vraiment…magique. D’où tiens-tu cette influence ?
De Dieu. Sérieusement, je tiens ça de Dieu, car à l’époque, quand j’avais l’habitude de voyager avec Red Rat et Goofy et de partir en tournée avec eux à travers le monde, j’entendais toujours des gens se plaindre de ce qu’ils ne comprenaient rien à ce que nous disions. Ils ne comprenaient pas… ''Qu’est-ce qu’ils disent ? Ils parlent trop vite…'' Tu vois ce genre de choses. Depuis l’époque Main Street, c’était là, car je me souviens, j’étais au studio Jammys, Jammys à Waterhouse, le studio de King Jammys, j’étais à la porte un jour et un feeling m’est venu, je me suis adressé à Dieu intérieurement et je disais : ''J’ai besoin d’un style qui me différenciera de tous les autres… Toi, Dieu le père, tu entends les gens dirent qu’ils ne comprennent ce que nous disons. Ils adorent la musique, ils adorent le beat et tout ça, mais à cause du riddim, ils adorent notre musique sans même nous entendre, sans comprendre ce que nous disons…mais moi, j’ai besoin de quelque chose que je peux ralentir et ainsi me faire comprendre.'' Je m’en suis donc remis à Dieu le père et il m’a aidé à le faire. Donc, j’ai continué et continué…et tu sais quoi, les sessions de dubplates sont une des choses les plus importantes pour un DJ en Jamaïque, car c’est là que la plupart des DJs développent leur style, car sur un dubplate, tu libères ton flow… Et tu trouves des gimmicks et des slangs…car à ce moment, tu es dans la lumière, ta tête travaille plus que jamais pour trouver des trucs. J’étais en train de faire ces choses quand m’est venu ce style avec lequel je fais le DJ en bon anglais, mais en même temps, je fais le DJ en patois, comme les gens l’aiment, ce même langage créole qu’on aime en Jamaïque. Ce style est apparu avec la chanson qui s’appelle Arrest mi officer ; c’était comme si je parlais, tout en faisant le DJ, mais les mots sont bien comptés (il donne quelques exemples). C’était une inspiration de Dieu et je remercie Dieu et je le glorifie pour toutes les bonnes choses qu’il a apportées à Hawkeye dans le passé et le présent et qu’il lui apportera dans le futur. Je tiens tout ça de Dieu, donc je big up Dieu tout le temps.

Et pour finir, est-ce que je peux te demander quand tu as prévu de venir en France et quel message tu veux passer au public français, à tes fans français ?
Venir en France, c’est une chose que j’aimerais vraiment accomplir un jour, mais le problème avec ça, c’est que pour l’instant, ça dépend des promoteurs, ça dépend des fans… Quand ils réclameront Hawkeye, quand ils voudront voir Hawkeye, ils me verront. Si un lien peut être établi et qu’Hawkeye peut venir en France, je viendrai. Hawkeye essaye toujours de dire à ses fans, qu’il faut rester positif et comme je le disais : '' I’m a money making guy / They can’t stop me no matter how dem try / Naah ease up a more pressure me apply / Fi mi family, fans and friends dem proud of I / So wha the girl say mi name again ? Hawkeye ! '' (Je suis un mec qui fait de l’argent / On ne peut pas m’arrêter, quelle que soit la façon dont on s’y prend / Je ne lâche pas, je met la pression / Pour que ma famille, mes fans et mes amis soient fiers de moi / Comment les filles disent que je m’appelle ? Hawkeye).
J’essaye toujours d’influencer mon public et de lui faire savoir les vraies choses de la vie, parce que c’est sympa de dire aux gens de lever leur main, de bouger leur corps, de sauter et de courir, mais en même temps, quand tu fais ça, tu dois t’assurer que le message que tu leur fais passer ait quelque chose de positif au bout du compte. Pourquoi aiment-ils tant Luciano ? Pourquoi aiment-ils tant Sizzla ? Pourquoi aiment-ils tant Bob Marley ? Parce que le message que ces chanteurs font passer est très positif. Donc peu importe ce que tu fais, si tu dis à un mec de ramoner la foufoune, au bout du compte ils savent que c’est juste de l’amusement, mais reviens à la réalité. L’amour est plus fort que tout, sèche tes larmes, mama et tout ça… tu dois rester dans le droit chemin. Donc, Hawkeye reste toujours positif pour son public ; je parle de ces filles qui sont indépendantes et j’essaye toujours de les big up. J’essaye de big up les rude bwoys aussi ; parfois, je fais quelques gangsta tunes, on doit les faire, car ça mélange les gens, et en même temps, je reviens toujours sur l’amour et la paix. C’est juste de la musique et quand je me dis gangsta, ça veut dire que je montre mon amour de gangsta. Tu peux être un rude bwoy, mais tu dois être aimant envers les gens et envers tes fans. J’espère que je viendrai en France pour montrer aux gens qu’on a une musique tellement big ; cette musique est tellement plus big que nous. On parle d’amour et on continuera dans ce sens.


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