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Date de mise en ligne : jeudi 03 juin 2010 - 11 116 vues

Johnny Clarke & The Heptones à l'Elysée Montmartre

Soirée nostalgie dimanche dernier à Paris : les Heptones et Johnny Clarke ont, chacun à leur manière, rappelé leur contribution à l'histoire du reggae en enchaînant leurs hits sur la scène de l'Elysée-Montmartre. Reportage.

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Ce soir là, à l’Elysée-Montmartre, on était bien entouré. A cause du prix peut-être, peu de monde avait fait le déplacement… Grâce au prix en tout cas, on pouvait être certain que personne n’était là par hasard.

D’ailleurs ce soir là, être nombreux ou pas, personne ne s'en souciait. Le public n’était là que pour une chose, prolonger le week-end et reprendre en cœur les refrains de l’un des groupes les plus emblématiques de l’histoire du reggae, The Heptones. Pour préparer l’entrée de Leroy Sibbles et Barry Llewellyn (le troisième larron, Earl Morgan a quitté la formation en 1995), les musiciens nous mettent l’eau à la bouche et condensent en deux minutes une bonne partie de leur show. Les cuivres rugissent tandis que le batteur passe d’un riddim à l’autre. Le public, lui, ronronne de plaisir.

Et puis ça y est, c’est Party Time, My guiding star… Le duo enchaine les titres qui ont fait le succès du groupe au cœur de la période early reggae. Pour les amateurs de soul, Barry reprend Book of rules, un énorme classique du trio. Pour ceux qui auraient oublié la fête des mères, le groupe entonne Mama say. Et puis, pour les rares qui n’étaient pas au courant, Leroy profite d’un pull up pour rappeler qu’il est l’un des pères du reggae : « les basses de Studio One étaient les miennes ! ». Il s’avance vers son bassiste, s’empare de l’instrument et en fait instantanément la preuve. Bienheureuse, la salle reprend comme un seul homme le refrain de Satta massa gana, démonstration mystique, facile. Que voulez-vous, c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait les meilleurs plats.

Après les Heptones, la deuxième partie du concert est assurée par Johnny Clarke. En Jamaïque, l’homme était surnommé « studio idler », littéralement un "traîne studio". Sur scène, il n’en est rien. On est conquis par la grosse débauche d’énergie du jeune lion. (seulement) 55 ans et une crinière qui lui arrive aux genoux.

Musicalement, la soirée poursuit son hommage aux années 70 et le public bondit sur King in the arena, Every knee shall bow, Move out, ou encore sur la reprise de 54-46. None shall escape the judgment, cymbales à fond, rappelle la genèse du style "flying cymbal" chez le producteur Bunny Lee. C'est aussi une preuve de l’influence de Clarke dans l’expansion internationale du reggae. Avec la complainte Waiting in vain, il varie les registres au plus grand plaisir de Norman Grant. Le chanteur des Twinkle Brothers, venu en touriste, se met à applaudir depuis le fond de la salle.

Enfin, peu à peu, le miracle de l’électronique vient faire écho à ceux de la nature, conférant au son une texture des années 80. Bidouillages en tout genre, écho, delay, reverb. Les interventions vocales se font plus rares mais, suspendue à l’armature métallique de la salle, l’escadrille d’enceintes continue de battre le rythme. La soirée tire sur le dub, la foule se disperse lentement. C’est toujours ainsi que devraient s’achever les dimanches, la face B du week-end en somme.


Article écrit par C.A.


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