Tracklist :
01. Channel 77
02. Namibia
03. Animal's Day
04. Irie Woman
05. Living for Dub
06. Family Affair
07. Too Late Dub
08. Marathon
09. True Dub
10. Glory Dub
11. Meaning of Dub
12. Peace Monger
13. Wolf Sentence
Chronique écrite par Nicolas Pradat le mercredi 05 juillet 2006 - 9 014 vues
Junior Cony est issu de la scène alternative parisienne des années 80 et plus précisément d’un groupe qui a compté de nombreux fans lycéens en manque de révolte, Ludwig Von 88. Début 2003, année où la scène dub hexagonale affichait sa vitalité, Crash Disques sortait le premier album solo de Cony, le solide "Inna Roots Tradition" suivi la même année du remarqué "At The Government Top" qui regroupait les versions vocales du premier. "Peace Monger", le nouvel album de Junior Cony (qui paraît sur le label des Berruriers Noirs : Folklore de la Zone Mondiale) s’inscrit dans la continuité de cette démarche et il y a fort à parier que paraisse dans les mois prochains un second opus avec des versions chantées.
Le style de Junior Cony est un savant mélange de dub roots et d’electro. Les samples de guitares, le son des rythmiques ainsi que les lignes de basses, tout concourt à entretenir la chaleur caressante du dub à l’ancienne. Mais les rythmes s’apparentent le plus souvent à des breakbeat Downtempo (qui lorgnent doucement vers Thievery Corporation) ou à des dub electros inspirés de l’école anglaise initié par Mad Professor. C’est donc, à la fois, résolument roots et radicalement electro. Cony a trouvé sa recette. Cela s’entend sur le brillant Namibia avec son tempo soutenu, et sa basse lourde et royale tapie sous un skank acide et entraînant.
La progression, cependant, se déroule en séquences, dans la grande tradition des musiques électroniques, qui parie sur l’hypnose et l’efficacité pour parer à l’absence du jeu des musiciens. Des mélodies électroniques ainsi que des nappes de clavier viennent ponctuer la marche du morceau dont ressort une nonchalance magique. L’ensemble glisse lentement et retient de plus en plus l’attention. Junior Cony écrit des mélodies simples et planantes. Il sait qu’en matière de dub, il faut prendre le temps de poser le climat. Dans un même registre, Family Affair, l’un des meilleurs titres de l’opus, s’ouvre gentiment sur une ritournelle electro avant de laisser la place à une basse / batterie frontale appuyée par de nombreuses boucles de percussions et par une cocotte de guitare ravageuse. Une réussite totale.
Malheureusement l’album manque d’équilibre. Etait-il nécessaire d’ouvrir le tracklisting avec un titre « ambiant » peu convaincant ? La même remarque s’impose pour le fastidieux To Late Dub qui n’arrive pas à nous rafraîchir a mi-parcours. On peut donc déplorer quelques longueurs. Junior Cony possède un univers dub convaincant et abouti mais pêche à créer la surprise et à nous enthousiasmer totalement. Il manque cruellement un single qui sorte du lot, voire un featuring inattendu. "Inna Roots Tradition" laissait déjà ce sentiment. Des versions vocales à venir viendront elles nous aider à réviser notre jugement ? La porte reste ouverte jusqu'à la prochaine livraison de l’artiste.
1 réaction
trop top Junior Cony. pas besoin de nous surprendre. son dub est parfait comme ça. relax. pourquoi vouloir toujours plus ? il faut savoir se contenter de peu. Junior Cony vient d'un univers minimaliste et c'est pour ça qu'on l'aime
REACTIONS
1 réaction
Appréciation générale :
trop top Junior Cony. pas besoin de nous surprendre. son dub est parfait comme ça. relax. pourquoi vouloir toujours plus ? il faut savoir se contenter de peu. Junior Cony vient d'un univers minimaliste et c'est pour ça qu'on l'aime