Tracklist :
01. Blame game
02. The Hunter
03. Goodness
04. Poor nana
05. Come by yah
06. Another party
07. Wi no know it
08. Jamdown boogie
09. Long run short catch
10. Freedom
11. Talk with a friend
12. Galang
13. Shadow
Chronique écrite par Jérôme Bast le jeudi 03 avril 2014 - 13 812 vues
C'est le retour du Boogie Brown Band : après "Heart & Soul" où il reprenait seul les plus grands titres de sa carrière en acoustique, Clinton Fearon retrouve son groupe de Seattle où il est installé depuis sa rupture d'avec les Gladiators à la fin des années 80. Le 10e album du chantre du "proverbial reggae" est la suite parfaite de "Mi De Yah", sorti en 2010. On retrouve cette ambiance familière, ces compositions plutôt longues structurées autour de la basse, et habitées par la personnalité de Clinton Fearon dont la positivité et l'humanité transpirent dans les textes.
Né dans les collines de Ste Catherine, Clinton Fearon partage sa vision humble et empreinte d'un profond bon sens populaire : il professe une vie "simple" gouvernée par la bonté (Goodness), qui connaît la valeur de l'amitié (Talk with a friend). Une vie libre ("La vie est un cadeau, n'ayez pas peur. Ôtez l'étiquette de vous-mêmes, il n'y a pas de prix" chante-t-il sur Freedom), débarrassée de ses tentations. La signature de Clinton Fearon se aussi lit dans l'emploi de paraboles et de proverbes jamaïcains qui lui permettent d'illustrer son propos. Ainsi de Blame Game, qui déplore une communauté toujours à se rejeter mutuellement la faute, plutôt que d'assumer. Ou de Long Run Short Catch (l'équivalent de You can run but you can't hide") qui incite à la précaution. The Hunter interpelle le chasseur qui vient de perdre son fusil : "Te souviens-tu quand tu n'avais pas de fusil ? Te souviens-tu que tous ceux que tu rencontrais étais tes amis ?" Sa voix chaude se pare d'accents délicats sur Wi No Know It orné de notes de flute. "Nous n'avons pas les réponses à toutes les questions, nous ne connaissons pas les solutions à tous les problèmes" chante Clinton Fearon qui se montre incertain face au futur, mais toujours déterminé.
Les treize titres (pour autant de compositions originales) sont magnifiquement habillés de cuivres (trombone, saxophone), cordes (piano, clavinet, orgue), viola, percussions, flûte… "Goodness" regorge de ces petits détails qui donnent la mesure du travail accompli, soigneusement, patiemment. Remarquable album, "Goodness" réserve une surprise finale avec une chanson bonus co-écrite par le guitariste du Boogie Brown Mark Oi. Portée par ses chœurs magnifiques et le timbre fragile de Clinton Fearon, Shadow sort des canons reggae pour se situer à mi-chemin du gospel et du blues, et offre une superbe conclusion à "Goodness", là où tout a commencé.
Pull Up :
Goodness
Blame Game
Shadow
Poor Nana
Wi No Know It
2 réactions
C'est le dernier des grands héritier du Reggae. so long
Le Live est aussi magique!
courez-y si ils passent près de chez vous ;-)
Big Up Mr Fearon
REACTIONS
2 réactions
Appréciation générale :
C'est le dernier des grands héritier du Reggae. so long
Le Live est aussi magique!
courez-y si ils passent près de chez vous ;-)
Big Up Mr Fearon
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