Le décompte funèbre continue, avec la disparition de Laurel Aitken. Celui que l'on surnommait le "Godfather of Ska" est décédé dimanche 18 juillet au matin d'une crise cardiaque, alors qu'il était hospitalisé à l'Hôpital Gleinfield de Leicester, en Angleterre, depuis fin 2003.
Pionnier de la musique jamaïcaine, Laurel Aitken est né à Cuba en 1927. Arrivé en Jamaïque en 1938, il commence à chanter des mentos et calypsos au milieu des années 50. En 1960 son Aitken's Boogie est le premier titre jamaïcain à sortir en Angleterre. Boogie In My Bones, enregistré pour Chris Blackwell en 1958, reste au top des charts pendant treize semaines. Suivront quantité de hits dont Mighty Redeemer, Judgment Day, ou Jericho.
En pleine période skinhead, Laurel Aitken devient l'un des artistes les plus populaires de l'époque. Il s'installe en Angleterre en 1957 et y devient producteur. Après un passage à vide dans les années 70, il profite du revival ska à la fin des années 80. Son statut et sa notoriété l'assurent d'un public fidèle qui le suit jusqu'en 2003, année de ses derniers concerts.