Au terme de trois ans de campagne Stop Murder Music, il semble que les associations de défense des droits des homosexuels sont enfin parvenues à leur but : obtenir les accords écrits d'artistes acceptant de renoncer à chanter des textes homophobes. Et pas les moindres : les premiers signataires annoncés sont Beenie Man, Sizzla et Capleton, trois des artistes les plus visés par la campagne
Il y a trois ans, la trève signée par les acteurs du reggae avec les associations laissait les artistes à l'écart des négociations. Ils sont désormais directement engagés puisqu'ils ont officiellement signé le Reggae Compassionate Act, un texte sans ambiguïté à travers lequel ils reconnaissent qu'il n'y a "pas de place dans la communauté musicale pour la haine et le préjudice, le racisme, la violence, le sexisme et l'homophobie".
Ils s'engagent formellement à ne pas "chanter de chansons qui incitent à la haine ou à la violence, contre quiconque de n'importe quelle communauté", et à l'inverse, de "promouvoir le droit de tout individu à vivre sans craindre la haine ou la violence en raison de sa religion, orientation sexuelle, race, appartenance ethnique ou sexe". Il faut voir leurs signatures pour le croire : Beenie Man, Capleton et Sizzla ont bel et bien paraphé le document. La campagne Stop Murder Music est donc suspendue pour ces trois là. En revanche, pour Elephant Man, T.O.K, Bounty Killer, Vybz Kartel et Buju Banton, qui ont refusé de signer le texte, la campagne devrait s'intensifier.
Pour consulter le Reggae Compassionate Act (en anglais), cliquez ici.