Depuis l'annonce de la condamnation de Buju Banton en juin dernier à dix ans de prison, son avocat David Markus assurait qu'ils allaient faire appel. C'est désormais chose faite : vendredi dernier, une procédure d'appel a officiellement été lancée.
Dans cet appel, l'innocence de Buju Banton est toujours posée : "Dans la loi et dans les faits, Myrie n'est ni coupable de conspiration dans le but de distribuer de la cocaïne ni complice de l'utilisation d'un téléphone pour la faciliter".
Deuxième argument invoqué par la défense, les efforts du gouvernement pour impliquer Buju Banton démontrent la volonté de le piéger, car ce dernier n'avait pas prémédité sa participation à une telle conspiration.
Enfin, la procédure n'aurait pas été respectée, considérant que le procès n'a pas été mené suffisamment rapidement, en vertu du Speedy Trial Act, qui garantit aux accusés un procès "rapide et public" (la durée à partir de laquelle le procès n'est plus considéré comme "rapide" n'est cependant pas précisée dans l'amendement, et laissée à l'appréciation des juges, ndlr). Buju Banton est ainsi resté plus d'un an en détention préventive.
Dans une interview au Gleaner, David Markus s'est montré confiant : "Nous avons adressé trois arguments, et chacun d'entre eux est très fort et suffisant pour justifier un rejet de l'affaire. (…) Nous sommes très confiants et optimistes. La procédure d'appel est très difficile. Nous croyons vraiment en son innocence et c'est pourquoi nous restons optimistes et positifs".
David Markus a demandé une audience devant trois juges pour pouvoir développer ses arguments juridiques. Seuls 10% des appels en bénéficient. La Cour d'appel accordera ou non cette audience, et examinera ensuite l'appel. Un processus qui prendra entre un mois et un an.
Les plus curieux peuvent lire la demande d'appel de Buju (une soixantaine de pages en anglais).