Le chanteur jamaïcain Hopeton Lewis est décédé le jeudi 4 septembre, dans son domicile de Brooklyn, à New York. Il avait 66 ans.
« Take your time, take it easy, take your time, no need to worry » : tout le monde connaît le hit de Hopeton Lewis, Take It Easy. Ce n’est pas son premier enregistrement, mais presque : à 19 ans, il s’est à peine fait la main à Studio One et au sein du groupe The Regals. Ce qui restera comme son plus grand tube est enregistré dans les studios Federal en 1966 pour le label de Winston Blake, Merritone, avec Lynn Taitt & The Jets. Considéré comme le premier morceau de rocksteady de l’histoire, Take It Easy ouvrira la voie au rythme précurseur du reggae.
En 1967, l’album du même nom recueille notamment Rock Steady, Music Got Soul ou Cool Collie. On le retrouve également auprès du producteur Glen Browne, de Bunny Lee, de Winston Riley ou de Duke Reid, qui lui produit la chanson Boom Shacka Lacka, grâce à laquelle il remporte le concours de talent Festival Song Competition en 1970.
Il rejoindra ensuite Byron Lee et ses Dragonaires, avec qui il enregistre l’album "Groovin’ Out Of Life" en 1973 et le suivant "The Dynamic Hopeton Lewis". En 1996, il se lance dans le gospel avec l’album "This Is Gospel" dont il devient un promoteur infatigable, enregistrant une douzaine d’albums, créant les récompenses « Hopeton Lewis Caribbean Gospel Music Awards » et fondant le Caribbean Gospel Jubilee.
On l’avait retrouvé à l’affiche du film "Rocksteady, the Roots of Reggae", réalisé par Stascha Bader en 2010, et qui orchestrait les retrouvailles de cette génération 40 ans plus tard.
Take It Easy (Extrait du film "Rocksteady, the Roots of Reggae") :