En Jamaïque, le nerf de l'industrie du disque est le riddim (contraction de rhythm), un instrumental produit par un label. Label qui ne se contente pas alors d'enregistrer un seul artiste sur ce riddim, mais autant que possible. On parle alors de "série". Pour se faire connaître, un label cherchera ainsi à enregistrer des grands noms sur son riddim.
Au milieu du flot ininterrompu des sorties, les artistes, eux, ont tout intérêt à poser sur le riddim le plus populaire du moment. Chaque semaine en Jamaique, plus d'une centaine de 45 tours sont ainsi produits.
Ce n'est que plus tard, si un artiste réussit à trouver un distributeur et une maison disque qu'il pourra faire un album, ce dernier regroupant généralement une partie de ces 45 tours.
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