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Reflections & 45 cure's

Date de mise en ligne : mercredi 07 novembre 2007 - 26 140 vues

Curefest 2007

Près de soixante artistes se sont succédés au Curefest, à Montego Bay, en l'honneur de la libération de Jah Cure. Nous y étions.

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Organisé en l'honneur de la libération de Jah Cure, puis repoussé à cause des élections, le Cure Fest se tenait en Jamaïque du 12 au 14 octobre dernier. Deux mois après sa sortie en catimini des murs de la prison, tôt le matin pour éviter la foule, l'enthousiasme autour de Jah Cure ne semble pas retombé. Sur l'île, on est frappé par l'ampleur de la publicité et de la couverture médiatique du festival : on ne compte plus les affiches dans les rues, les spots à la radio ou la télé, et les journalistes venus d'un peut partout dans le monde.

premier des trois actes du festival, samedi, prenait la forme d'un dîner dans un salon du Starfish Hotel, gros resort de la côte nord, du côté de Falmouth. Intitulée Reflections, cette soirée coïncidait avec la date de l’anniversaire de Jah Cure. Mais avec supposément nourriture et boisson à volonté, suivis d'un petit showcase (Karen Smith et surtout Etana, superbement backée par Live Wyya), la sauterie restait réservée à une élite qui pouvait s'offrir le ticket : 60 dollars US (soit 4000 dollars jamaïquains). Résultat : un public bien maigre, essentiellement composé de journalistes et d’invités. On croisera quand même Jah Mason et Wayne Marshall. Mais ce qui était annoncé comme un "dîner all-inclusive" se fera finalement… sans dîner. A défaut, un buffet, dévalisé en quelques minutes par des invités affamés par plus de deux heures d'attente. Au cours de cette soirée aux faux airs de mariage (tout le monde étant habillé en blanc, dress code oblige), les hommages à Jah Cure ne manquèrent pas. Le principal intéressé, lui, ne prendra le micro que pour de brefs remerciements.

Le jour suivant, samedi, place aux sound systems sur le site de Pier 1 à Montego Bay, là où Jah Cure a passé l’essentiel de son enfance. Arrivés sur les lieux, on se rend à l’évidence : nous sommes venus bien trop tôt. La soirée était pourtant annoncée à partir de 20h et il est déjà minuit passé, mais le site est quasiment vide et nous sommes encore en plein warm up. Il nous faudra attendre encore une bonne heure avant que les hostilités ne commencent. C’est alors MC Nuffy qui s’empare du micro pour animer la danse avec ses gimmicks hilarants. Titrée 45 Cure’s, cette deuxième soirée réunit de nombreux sound systems de renommée autour de la thématique Jah Cure, mais aucun clash n’était au programme. Les sélections se ressemblent sans vraiment marquer. On entendra quelques bons dubplates, notamment chez Black Chiney et surtout un énorme duo Jah Cure/Munga chez Digital Chris. On aura aussi souvent droit aux mêmes artistes et aux mêmes chansons, en version dubplate ou studio : Vybz Kartel (Send fi me army, The scheme), Busy Signal (The days, Nah Go A Jail, Mavado et tous ses singles ou encore le What we gonna do de Bugle et le Fallen soldiers de Demarco. Mais l'heure tardive impose des sets très courts, pas idéaux pour motiver le public. D’autant qu'il est plutôt difficile, réagissant surtout à la mode du moment. Le bide de la soirée sera pour GI Joe, un nouveau selector arborant un complet uniforme de commando qui devra faire face aux huées du public et sera rapidement invité à quitter la scène.

Avec ses cheveux rouges et sa tchatche féminisante, Nikki Z., animatrice sur Hype TV (et seule femme de la soirée) sera la première à rehausser un peu l’ambiance. DJ Wayne d’Irie FM, lui, prend à contre-pied le concept de la soirée et annonce qu'il est là pour clasher les autres. S’en suit une ribambelle de dubplates fraîchement enregistrés par le DJ contenant quelques nominatifs contre Renaissance, Stone Love, Black Chiney et tous les prestigieux participants à cette soirée qui mettent littéralement le feu à la danse. Les seuls épargnés seront DJ Liquid et Nikki Z. : ce sont ses amis, explique-t-il, devant une foule conquise. Malgré l’accueil, DJ Wayne ne restera pas plus longtemps que les autres. L’ambiance retombe de façon palpable alors que le jour commence à se lever. Jah Cure, lui, ne fera qu'une apparition furtive en backstage. Autant dire que le troisième et dernier soir, le plus massif de tous, était attendu de pied ferme.

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Article écrit par Alexandre Tonus

Tags : Beenie Man (197), Bounty Killer (139), Sizzla (209), Jah Mason (72), Wayne Marshall (50), Baby Cham (36), Morgan Heritage (107), Capleton (135), Cecile (59), Cocoa Tea (58), Ninjaman (29), Jah Cure (86), Richie Spice (73), Chuck Fender (38), Gyptian (88), Mavado (170), Tarrus Riley (137), Munga (25), Etana (75), Demarco (51), Bugle (49)

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Longing for

Date de mise en ligne : 07/11/2007
Curefest 2007
Dimanche 14 octobre 2007

Clou du festival, le Longing For Concert étale un line up impressionnant (plus de 60 artistes au total) dans le Trelawny Multi Purpose Stadium. L"histoire se répète : quand nous arrivons sur place vers 23h, le stade est encore à moitié vide. Comme la veille, le line up est tel que les artistes ont peu de temps pour convaincre et les MC’s chargés d’introduire chacun d’entre eux ne chôment pas. Toute la nouvelle génération se succède sur scène à vitesse grand V : Duane Stephenson, Fire Lion, Mikey Pelpa, Martin X, Little Joe, Jah Mel, Mackie Conscious, Guidance, I Octane, sans pour autant rendre le public frénétique. Au milieu de tous ces jeunes, Jimmy Riley fait véritablement office de vétéran, mais ça ne lui permettra pas d’obtenir plus de reconnaissance que ça, si ce n’est sur une belle reprise de My conversation de Slim Smith. Certains, comme Esco, Mr. Pepper ou Mr. Easy, prennent un forward le temps d’une chanson et c’est déjà au suivant de passer. Nitty Kutchie et Junior X (grâce surtout à son hit Plead my cause) reçoivent un bon accueil, et l’ambiance monte un peu avec le show dancehall très énergique de Captain Barkey et Wicker Man et leurs lyrics hilarants ; les deux compères inviteront même Lexxus à les rejoindre.

Il faudra attendre un nouveau changement de groupe et la montée sur scène de Morgan Heritage pour que les choses sérieuses commencent réellement. Dès lors, les prestations sont un peu plus longues et le niveau plus élevé. Les enfants Morgan auront donné un des meilleurs shows de la soirée, conquérant la foule dès leur entrée sur How come. Alors que Lutan Fyah passe quasi inaperçu, les derniers hits de l'île se succèdent un par un : Love and Affection (Pressure), Below the Waist (Queen Ifrica), I'm Waiting (Cecile)… Profitant de la hype acquise grâce au remix de la chanson de avec Baby Cham, Junior Reid est acclamé dès son entrée et fait toujours mouche avec son anthologique One blood. Avec plusieurs singles qui marchent bien en ce moment, le vétéran crooner Richie Stephens donne une superbe prestation, tandis que Cocoa Tea improvise sur sa classique cover de Rastaman chant un texte se plaignant du peu de temps accordé aux artistes proportionnellement au temps passé à attendre backstage.

Alors que le soleil darde ses premiers rayons à l’horizon, sans même être annoncé par le MC, surgit Capleton et la foule exulte. Le Prophet, déchaîné, livre un show essentiellement dancehall et super hardcore, jusqu’au moment où Munga, la sensation insulaire des derniers mois, le rejoint pour deux chansons reprises en chœur par un public beaucoup plus dense qu’au début de la soirée. Jah Mason ne fera pas le même effet. A part sur Princess gone, le public reste insensible. Le soleil continue de monter dans le ciel alors que Gyptian, acclamé par le public féminin, déboule, suivi par Richie Spice dont le Earth a run red d'entrée de jeu fait toujours son petit effet. La foule explose quand il est très vite rejoint par Chuck Fender, comme à la grande époque du Fifth Element. Chacun y va de ses tubes les plus récents pour un final sur Brown skin et Coming over de toute beauté.

Derrière, Tarrus Riley rend le public littéralement hystérique le temps de ses deux hits Beware et She’s royal. On est entré dans le cœur du concert. L’euphorie monte encore d’un cran quand arrive sur scène le Don Gorgon, Ninjaman. Sa notoriété légendaire lui vaut un accueil digne des plus grands et avant même qu’il ait ouvert la bouche, c’est déjà le feu dans le public. Sa prestation, d’une énergie époustouflante, sera courte mais sans faille. Un grand moment se prépare : la montée sur scène de l’Alliance, avec dans l’ordre Mavado, Busy Signal, Bounty Killer, Wayne Marshall, puis Sizzla. A chaque nouvelle entrée, c’est un forward un peu plus puissant qui salue l’artiste et le show consiste essentiellement à chanter une phrase d’une chanson reprise à l’unisson par le public, avant de passer le micro. L’artiste du moment, Bugle fera même un bref passage le temps de chanter le refrain de son hit What we gonna do, qui rendra, lui aussi, le public fou.
La fête n’aurait été complète sans la présence du "Doctor" Beenie Man, qui donnera un show énergique et sans temps mort, véritable clou du spectacle. Il sera même rejoint par Fambo, aka Future Troubles, le temps d’un duo explosif.

Le terrain est désormais préparé pour l'entrée de Jah Cure. Il fait plein jour et le soleil matinal tape déjà. On aura droit au même show qu’à Eindhoven deux mois auparavant (et dans la même tenue !), si ce n’est son tout récent titre Freedom et Sunny day en sortant de scène. Incité par Beenie Man, qui assiste au show depuis le côté de la scène, le légendaire Lee Perry en personne montera sur scène un moment, le temps de prendre Jah Cure dans ses bras. Clap de fin, brutal : malgré ses efforts Beenie Man ne fera pas revenir Jah Cure. Au terme des trois jours, le bilan reste en demi-teinte. Avec 5 à 6000 personnes selon l'organisation le dernier soir, la Jamaïque ne s'est pas vraiment précipitée au Curefest.


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Article écrit par Alexandre Tonus

Vidéos

Date de mise en ligne : 07/11/2007
Curefest 2007

Jah Cure
Durée : 8 min.

Alliance feat. Sizzla
Durée : 6 min.


Ninjaman
Durée : 3 min.


Capleton & Munga
Durée : 3 min.


Richie Spice & Chuck Fender
Durée : 5 min.


Morgan Heritage
Durée : 9 min.



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Photos

01. Trelawny Multi Purpose Stadium (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 02. Military Man (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 03. Esco (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 04. Foule (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 05. Journalistes (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 06. (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 07. (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 08. (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 09. Cocoa Tea (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 10. Mr. Easy (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 11. Mr. Easy (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 12. Cecile & child (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 13. Gyptian (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 14. Esco (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 15. Red Rat (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 16. Jimmy Riley (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 17. Lee Perry (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 18. Peinture (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique) 19. Morgan Heritage (Curefest 2007 - Trelawny, Jamaique)
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Réactions

Date de mise en ligne : 07/11/2007
Curefest 2007

2 réactions
Appréciation générale :

BIG UP ; Beau soutient a Jah cure ca fait plaisir de voir ca!!!Freedom!!!!!!!

un détail m'interpelle ......... si c'était à Montego Bay pourquoi toutes les photos sont-elles intitulées Trelawny ??




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