Date de mise en ligne : mercredi 26 mars 2008 - 10 406 vues
Easter Stars On Parade
Puisque Mavado ne vient pas à nous, nous irons à lui. Direction Londres, où le chanteur accompagnait Bounty Killer et une flopée d'artistes de l'Alliance, pour le lancement de sa tournée européenne, avant de repartir dans les Caraïbes quand ses acolytes poursuivent leur route à travers l'Europe (et notamment en France). Des trois concerts annoncés outre-Manche, le 1er a été annulé, et le 2e a failli ne pas résister à la tempête de neige qui a frappé l'Angleterre ce week end. Nous ne pouvions nous permettre de rater la clôture londonienne de cette mini-tournée du père et du fils spirituels de l’Alliance.
Une file d’attente impressionnante s’étend sur le trottoir du Stratford Rex et un dispositif de sécurité et de police considérable fait de son mieux pour maintenir le calme. Le guichet de vente de billets improvisé à mi-chemin et les contrôles drastiques de sécurité retardent l'entrée dans la salle, où les sounds systems locaux ont déjà entamé leur warm up musical et les convives commencent déjà à danser et à chanter autour de bouteilles de Courvoisier ou de champagne. A voir les tenues de soirée des gens et le prix des billets (50 livres sur place quand même !), il n’y a pas à dire, les concerts londoniens impliquent un tout autre standing que leurs équivalents parisiens. Le temps file (des problèmes de mise en place pour le Anger Management Band) et il n'est pas loin de 00h30 quand on annonce Angel Doolas. L'un des tous premiers lieutenants de Bounty Killer ne traînera pas sur scène, se contentant d’un petit acapella d’introduction, avant un ganja tune sur le Anger management. Il recevra un accueil très mitigé et silencieux, à la limite du flop, sa voix étant un peu étouffée par le gros son du groupe.
Flexx, le compère de Mavado déjà présent lors de sa dernière tournée anglaise sera plus convaincant. En trois chansons, dont son excellent Badman from long time sur le Gully creature, le jeune DJ mettra tout le monde d’accord et rentrera en coulisses après une version très réussie de son Nuh gal sur le Operation torpedo. Sans perdre une minute, un autre vétéran prend le relais : Fambo. Mieux connu de certains sous le pseudonyme de Future Troubles, il entre en trombe sur le Superstar entamant son hit éponyme, Fambo. Littéralement déchaîné, le DJ saute et remue dans tous les sens, au point de perdre un peu de justesse dans sa voix, notamment avec Shake it sur le Wipe out, ce qui n’échappe pas au public londonien et fait un peu retomber l’ambiance. Lui non plus ne s’attardera pas sur scène, et après une troisième chanson pas franchement renversante, il s’en retourne de là où il vient. L’ambiance remonte d’un cran quand est annoncée l’arrivée d’Einstein, autre jeune prodige du crew de Bounty, qui entre sur son gros hit Rise the machine sur le Power cut et prend tout de suite le plus gros forward depuis le début de cette soirée. Les titres s’enchaînent avec une rapidité et une précision époustouflante, à l’image de son violent Dem violate sur le Dark again, maintenant la foule sous pression jusqu’à la sortie du DJ, qui reçoit avec Rise up dem sur le Tremor une dernière énorme ovation.
Les choses sérieuses sont désormais prêtes à commencer et dès que la voix de Mavado se fait entendre depuis les coulisses, la foule exulte. Il fait son entrée dans une liesse tout bonnement hallucinante avec Top shotta nuh miss sur le Power cut et lui aussi enchaîne les titres sans une seconde de répit. Tous ses hits y passent, ceux issus de son premier album bien sûr, mais aussi de plus récents, comme Slow singing sur le Dark again, Which gal sur le Bee hive ou encore Life of a G sur le Shoot out, et aucun ne laisse la foule indifférente. Tout le monde reprend les chansons en chœur et Mavado arbore un grand sourire de satisfaction, se sentant un peu ici comme à la maison. Contrairement à beaucoup de ses précédentes prestations, le DJ ne profite pas trop des réactions qu’il engendre en se contentant de laisser le public chanter, mais il fait l’effort à plusieurs reprises de prouver ses qualités de flow (avec Last night sur le Show off, Money changer sur le Warning et Force it up sur le Operation torpedo notamment), comme de chant (avec Heartbeat, Dying ou encore Brown bottle sur le Darker shadow).
Quand une bagarre éclate dans les premiers rangs, juste sous ses yeux, Mavado interrompt son show dans la seconde pour rappeler à l’ordre les deux énergumènes. Prenant le public à partie, il annonce : « si tu te bats pendant le show, tu dégages ». Il s’adresse alors de nouveau aux deux énervés, en leur disant : « vous vous êtes battus, donc… » et toute la foule de répondre à l’unisson : « vous dégagez !! ». Bon prince, Mavado déclare alors que les deux trouble-fêtes semblent avoir compris et qu’aucun incident ne viendra plus perturber le bon déroulement de la soirée. Il prend quand même soin de les séparer, en en mettant un de chaque côté de la scène, et reprend sa performance à la note précise où elle avait été laissée. Impressionnant de professionnalisme et de justesse, Mavado a indéniablement pris de la bouteille et sa notoriété n’a vraiment plus rien d’usurpée.
Il interrompra une deuxième fois son concert afin d’adresser un petit message aux forces de l’ordre massées en nombre devant la salle, se plaignant du fait que partout où il va il y a des policiers pour l’empêcher de faire son travail et de donner du plaisir aux gens, alors que si tout le monde reste à sa place, comme c’est le cas ce soir-là, les choses se déroulent sans problème. En guise de cerise sur le gâteau, le DJ interprètera son récent hit On the rock sur le Mission, lui aussi repris en chœur par un public en délire, et il se permettra même une petite reprise du rap de Jay Z. sur le morceau, avant de quitter la scène dans un tonnerre d’applaudissements. Malgré les requêtes incessantes de tous ses fans, le DJ ne reviendra pas, l’heure avancée ne le permettant pas, et le MC annonce alors le clou de cette soirée : Bounty Killer.
Ayant abandonné ses traditionnels vêtements noirs, c’est en jeans et en veste blanche que le Warlord fait son apparition. Le sol et les murs tremblent tellement le vrombissement généré par les cris de la foule est intense. Sans détour, ni fioriture, Bounty entame son concert avec un medley bien senti de quelques uns de ses très anciens titres, comme Lodge ou War. Il se lance alors dans une remontée chronologique de son catalogue, passant par les incontournables Eagle and di hawk sur le Showtime, Can’t believe mi eyes et Anytime sur le Bruck out ou encore Look sur le Bug et Bloodbath sur le Candle wax. Même s’il reçoit déjà de très bons forwards, Bounty fait encore un peu monter la pression avec ses Yuh gawn sur le Coolie dance, Sadda dem sur le Good to go et Stand firm sur le Thrilla et c’est avec plaisir que l’on fait une pause avec des chansons un peu plus calmes, comme It’s OK sur le Drop leaf et Gangster love sur le Istanbul, même si les qualités de chant de Bounty en live laissent un peu à désirer, surtout après une telle déferlante incessante de flow dévastateur.
Le parrain de l’Alliance se lance ensuite dans ses titres les plus récents, avec Bullet sur le 12 gauge, Bulletproof skin sur le Show off et bien sûr Talk to dem sur le Anger management. Quelques dernières boucheries, telles que The highest sur le Dreaming et Nothing nuh change sur le Airwaves finissent d’achever la foule. Le Warlord sort alors de scène, pour revenir brièvement accompagné d’un jeune DJ local, qu’il présentera comme le représentant britannique de son Alliance. Quand le MC évoque l’éventualité d’une combinaison père et fils pour clore la soirée en beauté, le public montre une dernière fois son enthousiaste dans un brouhaha indescriptible, mais ne recevra en échange qu’un bref « bonne nuit », car l’heure du « couvre-feu » (prévu pour 2h) est déjà passée depuis un petit moment et ne permet donc pas de jouer les prolongations ; dommage.
Mavado, plus que tout autre, aura littéralement comblé tous ses fans, venus en très grand nombre, et sera même parvenu à damer le pion à son mentor, Bounty Killer, qui, s’il a donné un show des plus énergiques et efficaces, aura quand même manqué d’un peu d’audace et de magie pour faire prendre la sauce au mieux. Le bémol restera la qualité parfois très approximative de la balance, qui aura fait se noyer plus d’une fois les voix des artistes, même celle si grave et résonnante de Bounty, dans le tintamarre bordélique du groupe.
gandja star va t'acheter des oreilles, movado le sosie de kartel? mais t'a rien compris mon pauvre! ton avis on s'en fout Movado n° 1!!!! dem a loose again!! dutty soundbwoy!
mavado est une grosse merde pour le dancehall, aucune musicalité, un flow de merde, des lyrics sans aucune originalité. On dirait le sosie de kartel mais en mauvais.
SNIIIF....
c'est clair qu'on s'y croirait ! bravo !
par contre le concert à durer combien de temps ?? 1h30 on dirait, non ? avec autant d'artistes et une des 2 soirées annulées, ça me parait bizarre que le public est pas été un peu dégouté...
excelent le report!
on aurait voulu y etre!
anywayyyy!
il vient kan en france mavado!ce serait bien un petite date avec busy!
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