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Album: KING JAMMY - King at the control

KING JAMMY

King at the control



Date de sortie :
15/08/2006

Label :
VP Records

Tracklist :
1. Money man skank - Half Pint
2. If I were a carpenter - John Holt
3. Agony - Pinchers
4. Punnany - Admiral Bailey
5. Peenie peenie - Shabba Ranks
6. I love king selassie - Black Uhuru
7. Father jungle rock - Nicodemus
8. Water pumping - Johnny Osbourne
9. Boom-shack-a-lack - Junior Reid
10. Deh wid you - Super Black
11. Children of the ghetto - Cocoa Tea
12. The exit - Dennis Brown
13. Run down the world - Nitty Gritty
14. Under mi sleng teng - Wayne Smith
15. She's my baby - Leroy Gibbon
16. Rock them one by one - Eccleton Jarrett
17. Let off supum - Leroy Smart
18. One scotch - Admiral Bailey & Chaka Demus
19. Serious time - Admiral Tibett
20. I know the score - Frankie Paul


CHRONIQUE


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Chronique écrite par Benoît Georges
le mardi 31 octobre 2006 - 8 931 vues


Il n’est pas faux de dire que Lloyd « Jammy » James et son label Jammy’s est au reggae des années 80 ce que Clement Dodd et Studio One furent à la musique jamaïquaine des années 60. Encore sous-exploité en CD, le répertoire gigantesque du King est en effet un vrai coffre à trésors qui recèle encore des mystères. La label américain VP a pourtant fait le choix d’une sélection généraliste avec comme le titre l’indique 20 hits essentiels, accompagnés d’un reportage sur DVD.

Contrairement aux précédentes rééditions consacrées à Jammy’s, notamment les albums thématiques difficiles à trouver sortis chez Next Music et Ras Records, la sélection est donc généraliste et n’évite malheureusement pas quelques doublons. D’une part, le tracklist emprunte à la fois à la période roots ou rub-a-dub pré-digitale et à la période post 84 du reggae électronique. D’autre part, les chansons choisies présentent aussi bien des artistes établis et déjà vétérans que des futures stars du deejaying. Enfin, les thématiques abordées se mêlent allégrement, du « lover’s rock » sirupeux, aux textes rastas et conscients, en passant par des célébrations des dancehalls. Tous les titres sont pourtant incontournables et méritent bien d’être chroniqués à la loupe.

Half Pint - Money man skank
Issu du quartier de Waterhouse, Half Pint a signé quelques uns de ses plus beaux hits chez Jammy’s comme ce titre enregistré en 1983 qui fustige les difficultés économiques des habitants des ghettos. Le High Times Band qui reprend ici le riddim Stormy weather officiera régulièrement pour Jammy, les sessions avec Half Pint étant regroupées dans deux albums magnifiques.

John Holt - If I were a carpenter
Le vétéran John Holt, qui avait déjà enregistré plusieurs versions de cet hymne folk country de Tim Hardin, semble particulièrement à l’aise sur ce riddim digitalisé et offre un exemple étincelant du travail de Jammy avec les grandes voix du reggae.

Pinchers - Agony
Le jeune singjay Pinchers obtient son premier hit en 1987 avec ce titre explicite qui donnera son nom à ce riddim dancehall dans la droite ligne du Sleng teng.

Admiral Bailey - Punnany
Tout aussi explicite, le titre Punnany (version jamaïcaine du « pussy » américain) enregistré en 1986 par le deejay Admiral Bailey inaugure un riddim original devenu depuis un classique des dancehalls.

Shabba Ranks - Peenie peenie
Ce titre dancehall de la future star des années 90 est tout autant l’œuvre de Jammy que de son ingénieur attitré Bobby « Digital » Dixon. Celui-ci utilisera d’ailleurs ce riddim pour lancer Digital B, son propre label, en 1988, offrant à Shabba Ranks un tremplin vers la reconnaissance internationale.

Black Uhuru - I love King Selassie
Représentant incontournable du style vocal de Waterhouse, le trio Black Uhuru (ici dans sa deuxième configuration avec Michael Rose, Ducky Simpson et Errol Nelson) a croisé la route de Jammy en 1977 avec pour résultat un premier album résolument roots et rasta intitulé ‘Black sounds of freedom’. Jammy ne possédait pourtant pas encore son propre studio.

Nicodemus - Father jungle rock
Rattaché au son dancehall de la première moitié des années 80, le titre de Nicodemus enregistré sur le riddim No warrior se taille une place de choix dans le répertoire du deejay.

Johnny Osbourne - Water pumping
Le hit de 1983. Cette adaptation rub-a-dub du Take it easy de Hopeton Lewis célèbre la danse en vogue à l’époque. Johnny Osbourne qui a rencontré Jammy au Canada dans les années 70 sera le chanteur qui offrira les plus gros hits au King.

Junior Reid - Boom shack-a-lack
Interprété par un autre futur chanteur de Black Uhuru issu de Waterhouse, ce titre est la réponse plus dancehall de Jammy et du High Times Band au World a music de Sly & Robbie et Ini Kamoze sorti la même année, en 1984.

Super Black - Deh wid you
Sortie en 1986 sur une version digitale du riddim Heavenless, cette chanson d’amour du méconnu Super Black illustre bien le style Jammy qui laisse toute sa place au chanteur sur un riddim résolument moderne.

Cocoa Tea - Children of the ghetto
Enregistré en 1984 sur le riddim Every tongue shall tell joué par le High Times Band, ce Children of the ghetto est un magnifique titre pré-digital. Cocoa Tea, qui sera lui aussi un allié de poids du King dans la période digitale, n’hésites pas à transformer ce titre plutôt conscient en dubplate en rendant hommage à « Puppa Jammy ».

Dennis Brown - The exit
En 1987, le sommet de la carrière de Dennis Brown est bien derrière lui, mais son travail pour Jammy qui débouchera sur un album semble lui redonner une seconde jeunesse. Pour preuve ce single lover emblématique qui conjugue encore une fois la douceur de la voix et la force de la rythmique digitale.

Nitty Gritty - Run down the world
Toujours dans la lignée du Sleng teng, ce titre de Nitty Gritty de 1986 donnera son nom au riddim qui semble bâti pour lui. Friand du style Waterhouse en digital, Jammy enregistrera de très bons singles aussi bien pour Nitty Gritty, que pour Tenor Saw ou King Kong, aux styles comparables.

Wayne Smith - Under mi sleng teng
Le titre légendaire ! Découvert en 1984 par Wayne Smith et Noel Bailey, ce riddim joué pour la première fois le 23 février 1985 dans un clash contre Black Scorpio, fera passer Jammy du statut de Prince à celui de King et enverra la musique jamaïcaine sur une autre planète.

Leroy Gibbons - She’s my baby
Rompu à la soul américaine après un séjour au Canada, Leroy Gibbons signe pour Jammy’s de magnifiques chansons d’amour, comme le single présenté ici. Son travail pour le King, regroupé dans un album intitulé « Four season lover », symbolise pour beaucoup la quintessence du style lover digital.

Ecclecton Jarrett - Rock them one by one
Hymne au sound system, ce titre sur le riddim Youthman digitalisé offre une synthèse parfaite du style Jammy avec son côté « easy listening » contagieux.

Leroy Smart - Let of suppum
Version digitale d’un titre composé et produit par le vétéran Leroy Smart dans les années 70, ce Let off suppum sied particulièrement bien à l’instrumentation digitale de Jammy.

Admiral Bailey & Chaka Demus - One scotch
Professionnel du sound system depuis les années 60, Jammy sait qu’un bon bar est aussi important qu’une bonne sono pour réussir une danse. Les deux deejays stars du sound Superpower de Jammy le savent aussi et reprennent cette chanson populaire sur le riddim Boops : « one scotch, one bourbon man, one beer ».

Admiral Tibet - Serious time
Version digitale du riddim Freedom blues ou MPLA, cette superbe chanson d’Admiral Tibet connaîtra un regain d’intérêt quelques années plus tard, lorsque Bobby Digital reprendra cet enregistrement pour y ajouter les deux rivaux de l’époque Shabba Ranks et Ninjaman.

Frankie Paul - I know the score
Le Stevie Wonder jamaïcain comme il est souvent surnommé est l’un est des chanteurs les plus prolifiques des années 80 avec pas moins d’une centaine d’albums en près de 15 ans, dont un nombre impressionnant pour Jammy’s. Ce magnifique single de 1987, joué par Steelie & Clevie reste l’un des plus emblématiques de Frankie Paul.

Si ce tracklisting présente bien des titres essentiels (et déjà forts connus pour certains), le DVD qui l’accompagne est largement aussi intéressant. Sur environ une heure, il revient sur l’histoire du label Jammy’s, via des interviews du King lui-même mais aussi des principaux artistes de l'écurie de l'époque : Brigadier Jerry, Josey Wales, Admiral Bailey, Chaka Demus, et Ninjaman en chef d'orchestre, distillant des anecdotes savoureuses, sans oublier les apparitions d'Elephant Man et de Beenie Man (que l'on aperçoit d'ailleurs à neuf ans, sur scène lors des fameuses danses du King). Outre un éclairage sur le contexte du ghetto de Waterhouse, ravagé par la violence des gangs (deux flics abordent le sujet) on y découvre également des extraits de live sur le sound Superpower avec notamment Ninjaman et Admiral Bailey. Un DVD de très bonne facture qui complète à merveille le CD. De quoi satisfaire les puristes et encourager de futures rééditions qui se font cruellement attendre.

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