Si son nom n’est pas le plus connu des acteurs du reggae, elle est pourtant derrière certaines des plus belles réussites de la musique jamaïcaine : Sonia Pottinger, productrice avertie, est décédée le 3 novembre 2010. Elle souffrait du syndrome d’Alzheimer.
Presque une exception dans une industrie dominée par les hommes, Sonia Pottinger, femme du producteur Lyndon Pottinger commence à produire des artistes en 1966. Elle gagne ses premiers galons avec le chanteur Joe White et son hit Every Night. Suivront The Ethiopians, The Gaylads (Hard to Confess), The Melodians (Swing and Dine), et le Guns Fever des Silverstones qui sortent sur ses labels Gay Feet, Tip Top et High Note. C’est aussi elle qui produit le premier album d’Errol Dunkley, Presenting Errol Dunkley.
En 1974, elle rachète le catalogue du label Treasure Isle de Duke Reid, peu de temps avant sa mort, ce qui ouvre une bataille judiciaire avec Coxsone, le fils de Reid et Bunny Lee qui se disputent les droits des enregistrements. Une décision de justice rendue en 2009 donnera raison à Sonia Pottinger.
Ses enregistrements les plus célèbres sont probablement ceux de Culture, dont elle produit les albums Harder than the rest, Cumbolo et International Herb, mais aussi pour Bob Andy, Marcia Griffiths, Slim Smith, Alton Ellis, Joseph Cotton, U-Roy et Big Youth. Alors que le dancehall émerge, elle quitte le business en 1985.