Après la fouille dans sa cellule par la police, dans le cadre de l'enquête sur la mort du producteur Patrick 'Roach'' Samuels, Vybz Kartel a réagi dans une lettre manuscrite destinée à la presse.
Dimanche dernier, la police a procédé à la fouille de la cellule de Vybz Kartel, où ils ont découvert deux téléphones portables et trois clés USB, ainsi que celle de Zebra. De retour le lendemain, les inspecteurs ont découvert un lecteur DVD et un lecteur mp3 dans la cellule du "World Boss", et un second lecteur DVD dans celle de Shawn Storm, co-accusé de meurtre.
Dans la lettre, le deejay proteste une nouvelle fois contre l'attitude de la police à son égard, et clame son innocence dans la mort violente de Roach.
Nous traduisons sa lettre ci-dessous, dont la version originale manuscrite est reproduite plus bas :
"Avant que je n'aborde les véritables raisons de l'acharnement de la police contre ma personne, je dois d'abord dire que la police jamaïcaine est la pire des polices du monde. Qui dit agir sur la base de renseignements quand c'est tout l'inverse.
Si Roach a été tué sur Manning Hill Road dimanche matin, quel genre de renseignement aurait pu mener la police au Horizon Remand Center dimanche à midi ? Je n'ai pas parlé à Roach ou à un de ses associés, pas plus que je n'ai eu d'altercation avec lui. J'étais allongé dans mon lit dimanche midi quand j'ai entendu la porte de ma cellule s'ouvrir. C'était la police, qui ne m'a pas donné les raison de la fouille qu'ils allaient mener. Ils m'ont demandé de sortir de ma cellule. Durant la fouille, un marteau a été utilisé pour détruire une partie du mur mitoyen à la cellule de Zebra. Deux téléphones portables ont été trouvés dans ce mur, que Zebra a reconnus immédiatement être les siens. Une nouvelle fouille le lundi a permis aux officiers police de trouver une carte SIM appartenant à Zebra.
Pendant la première fouille le dimanche, la police et un haut fonctionnaire de l'administration pénitentiaire nous ont demandé à Shawn Storm et moi-même si nous avions l'autorisation de posséder des lecteurs DVD et MP3. Nous avons répondu oui, et présenté les documents. Nos affaires nous ont été rendues immédiatement. Le lundi, les officiers sont revenus et nous ont annoncés qu'ils allaient analyser ces objets, et que nos avocats devraient les rappeler. Cela nous a été rapporté par une femme du MIT (Major Investigation Task Force, ndlr), au même moment un policier appelé "Brooks" a saisi un document contenant des instructions… Des instructions à destination de l'une de mes banques pour autoriser ma "baby mother" à effectuer un retrait de 5 000 livres sterling, qui devait ensuite être donnés à mon avocat.
GP (General Penitentiary, ndlr), Tamarind Farm, Richmond Farm et Horizon (Horizon Remand Center, ndlr) sont des institutions où des centaines de détenus accusés et condamnés ont des permissions de détenir des gadgets tels que des DVD, MP3, etc., et j'y ai droit comme les autres. Ce n'est pas la première fois que la police raconte des mensonges à mon sujet depuis que je suis ici, et comme la fois dernière où quatre téléphones portables avaient été "trouvés dans ma cellule", je vais contacter INDECOM (l'équivalent de l'IGS, ndlr). Car j'en ai marre de la police. Police ! Lâchez-moi ! Et pour une fois, faîtes du vrai travail de police ! Je ne me rappelle pas de Roach, et je ne me rappelle de personne. A. Palmer.
PS : Tout le monde dans la rue sait ce qu'il s'est passé dans cette affaire entre Roach et "eux", donc ceux qui se servent de leurs amis policiers pour me compromettre, rappelez-vous bien : Unfair game play twice (expression jamaïcaine que l'on pourrait traduire par "toute action déloyale a ses conséquences").