Propos recueillis par : Benoit Georges
Photos : Alexandre Tonus
le mardi 23 mars 2004 - 10 161 vues
C’est avec un grand plaisir que l’équipe de Reggaefrance a pu assister au concert de Wayne Wonder le 23 mars 2004 à Paris. Tête d’affiche pour la première fois en France (après être passé plusieurs fois en invité pour Buju Banton), ce chanteur hors pair méritait bien cet honneur, après 15 ans de carrière et de nombreux classiques enregistrés notamment pour Donovan Germain (label Penthouse) et Dave Kelly (label Mad House). Très professionnel, Wayne Wonder fait passer les interviews avant ses nombreuses admiratrices qui se pressent devant sa loge dès la fin du concert. Suite à des problèmes techniques, nous ne pouvons malheureusement pas vous proposer de version audio. Vous pourrez quand même écouter le jingle de Showki Ru, un jeune DJ présent sur scène avec Wayne Wonder.
Reggaefrance / Comment as-tu commencé à chanter ? / Je chante depuis mon plus jeune age. En fait je chantais avec ma mère à l’église. Mais j’ai commencé à enregistrer à la fin des années 80 avec Tubby’s notamment, pour qui j’ai fait mon premier enregistrement. Je chantais à cette époque dans les danses de Tubby’s Hifi et de Metromedia.
Quelles ont été tes influences ? Je n’ai pas qu’une influence ! D’abord beaucoup de gospel et de la soul grâce à ma mère. Ensuite les artistes qui m’ont marqués étant jeune c’est Peter Tosh, Bob Marley mais aussi Al Green, Michael Jackson… et bien d’autres.
C’est la première fois que tu es tête d’affiche pour un concert en France, qu’est-ce que tu en penses étant donné que c’est surtout grâce à un single (No letting go sur le Diwali) ? Tu es présent au top depuis pas mal de temps déjà. Je vois ce que tu veux dire. En fait je pense que la musique est une mission et qu’il faut du temps pour la concrétiser. Tu ne peux pas avoir la reconnaissance d’un large public tout de suite : il faut savoir être patient. C’est vrai que c’est dommage si cette reconnaissance se fait grâce à un seul morceau… Mais si ça doit se faire grâce à un seul morceau et qu’il touche les gens, je dis que c’est déjà bien…
Comment tu t’es mis à écrire et chanter des chansons d’amour ? En fait, j’ai toujours chanté des chansons d’amour… D’un point de vue spirituel d’abord ! Après, il y a une chose, c’est que j’aime les femmes ! On peut dire que j’ai un coté « lover rock ». Et il y a une chose que je voudrais dire aux femmes : Wayne Wonder chantera toujours des chansons d’amour pour vous. Je suis lover « always and forerver ».
Justement, certaines personnes, en France notamment, te classent un peu rapidement comme un artiste RnB… Non, ils se trompent : je suis « jamaican dancehall, straight ». Je ne fais que du dancehall jamaïquain !
Ca te vexe d’entendre ça ? Non, pas du tout. C’est juste que je fais de la musique jamaïcaine, sous plusieurs formes. Par exemple, j’ai des paroles lover et je peux les poser sur n’importe quelle instru : du digital, du lovers rock classique… Par rapport à ça et par rapport aux sujets que je traite, je suis un artiste dancehall jamaïcain.
D’ailleurs en parlant de style variés, Surprise (Wayne Wonder a pris ce nom lorsqu’il fait des styles DJ) va-t-il enfin sortir de l’ombre ? Vas-tu faire des morceaux seulement DJ ? Surprise est déjà sorti de l’ombre comme tu as pu le voir ce soir ! En fait ça maintenant 7 ans depuis que j’ai essayé cette voix et je dois dire que Surprise est vraiment devenu mon alter ego ! J’ai des morceaux qui sont déjà prêts et que je vais bientôt enregistrer sous le nom de Surprise, en solo !
Justement quels sont tes projets ? Retourner en studio, ça c’est sûr. Sinon j’ai monté un projet qui s’appelle « EP-Entourage Project ». C’est pour exposer des jeunes, j’ai produit cet album pour mettre en avant des jeunes artistes, comme Showki Ru qui était là ce soir. L’album s’appelle EP et sort ce mois-ci.
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