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le vendredi 07 décembre 2012 - 12 261 vues
A eux deux, ils sont à l'origine de plusieurs révolutions de la musique jamaïcaine. Voilà plus de 35 ans que Sly Dunbar (batterie) et Robbie Shakespeare (basse) ne se quittent plus. Pour Reggaefrance, les "Riddim Twins" ont accepté de se plier au jeu de l'interview participative : nous leur avons posé vos questions.
Parmi elles, beaucoup étaient consacrées à Serge Gainsbourg et à leur parcours exceptionnel. Boulimiques de travail, la meilleure section rythmique de Jamaïque est toujours sur un projet. Alors qu'ils ont achevé le nouvel album de Khalifa, prévu pour début 2013, ils sont actuellement en train de produire l'album de Guillaume "Stepper" Briard, le saxophoniste français du Taxi Gang. Quand nous soumettons les questions, Sly & Robbie ont le sourire. Nous publions ici leurs réponses.
Reggaefrance / Qu'est-ce que ça représente pour vous de jouer avec Ernest Ranglin, une vraie légende du reggae ? (Pauline, Paris) Sly & Robbie / Robbie Shakespeare : Quand Guillaume Bougard nous a proposé ça il y a un an et demi, c'est une idée qui nous a bien branchés, car on connait et on bosse avec Ernie depuis des dizaines d'années. Mais on n'avait jamais eu l'occasion de se produire sur scène avec lui. Guillaume avait proposé à des promoteurs japonais le concept de réunir un quartet mélangeant le jazz sur une fondation drum and bass jamaïcaine. La semaine de concerts organisés à Tokyo était sold out. Les gens ont adoré, un pianiste jazz, Ernest et sa guitare qui sonne comme George Benson et Sly et moi qui ramenions le truc vers un son reggae... On a eu envie de présenter ce show en Europe, mais Monty Alexander est tombé malade et n'a pas pu nous accompagner. Nous l'avons remplacé par Tyrone Downie l'été dernier et enfin Robbie Lyn. Ernest Ranglin a toute sa place dans l'histoire de la musique jamaïcaine. C'est fun de jouer avec lui, il bouge comme un jeune de 20 ans, on s'éclate et surtout on se prend pas la tête. Nous sommes des musiciens qui avons la chance de vivre plus ou moins bien de notre art, et on est contents de se retrouver.
Quel(s) souvenir(s) gardez-vous de votre collaboration avec Serge Gainsbourg ? Avez-vous une anecdote à ce sujet ? (Samuel, Caen) Robbie Shakespeare : Serge est arrivé avec une valise pleine de cigarettes. Il disait : "Tu vois, les femmes peuvent te laisser tomber, mais la cigarette, non". A l'époque il était avec Jane Birkin et leur relation avait des hauts et des bas, seen ? Sinon musicalement, à l'époque on était jeunes, on ne connaissait pas ce gus, il est arrivé les mains dans les poches, sans chansons… On s'est dit que le mec travaillait comme un jamaïcain ! Son entourage était un peu chiant, mais lui était sympa. On s'est bien fait avoir sur les droits d'auteur et autres, car on a tout produit, la musique, les arrangements, les mélodies… et on a touché 25 ou 50 dollars par chanson, puis plus rien. Quand j'ai appris qu'il avait été disque d'or, je lui ai demandé de nous en envoyer un pour Sly et un pour moi. On n'a rien reçu. Après, il nous a envoyé par courrier un Polaroid du disque d'or (rires). Mais quand on venait à Paris, il était sympa, il nous emmenait au resto… Cuisses de grenouilles (rires) !
Sly Dunbar : Il m'a fait découvrir les chaussures Repetto, super pour jouer de la batterie !
Avec Gainsbourg, qui trouvait les mélodies ? ('Puc Rugby') Robbie Shakespeare : C'était nous. Il écrivait ses chansons et on faisait le reste. A part ses albums avec nous, on n'a pas vu Gainsbourg en reggae, non ? Quand tu vois les crédits qui disent que c'est produit par je-ne-sais-qui, il y a de quoi se marrer… Mais bon, quand on me montre à quel point on s'est fait arnaquer quand on était jeunes, je dis : "You pay to learn..."
 On est bordéliques, on perd les numéros des Puff Daddy et autres méga stars.  Seriez-vous prêt à retravailler en collaboration avec un artiste français pour concevoir un album, si le projet vous semble intéressant ? (Frédéric, Colmar) Robbie Shakespeare : On vient de terminer la production de "(G)Riot 13", l'album de Khalifa. C'est un projet que j'ai pris vachement à cœur. Il est venu à Kingston avec Guillaume, et on lui a enregistré une trentaine de riddims pour les chansons et idées de chansons qu'il avait apportées. Quand il a fini ses voix, j'ai tout repris, j'ai refait plein de parties, ajouté des guitares moi-même, demandé a Darryl Thompson du Taxi Gang de descendre d'Atlanta où il vit pour faire des parties de lead guitar que seuls les Américains savent faire. J'ai ensuite demandé à Lenky de faire des trucs que j'avais en tête. J'aurais pu les faire moi-même, mais avec Lenky ça va plus vite. Et il a des super idées aussi. J'ai mixé l'album avec Guillaume et Godwin Logie. Là tu vois, j'ai vraiment fait le travail que je faisais avec Peter Tosh ou Black Uhuru, de A à Z. Parce que j'adore Khalifa. On l'avait emmené au Maroc il y a 3 ans et il a tout déchiré. Il a une super voix et des lyrics qui tuent. Il chante en français et là, je ne sais pas ce qu'il raconte… Mais quand il chante en anglais, c'est bad ! La semaine dernière, il est parti dans les camps palestiniens faire des ateliers avec les jeunes du coin et moi je dis respect à ce mec, car il parle, mais surtout, il agit. Pas comme les bouffons qui crient "Rastafari" ou "Fyah Bun Dem" ou "A bas l'apartheid" et qui branlent rien. Ce mec, il a du Peter Tosh en lui, à sa manière. C'est un good youth. Tu as vu son clip tourné en Palestine, avec les mômes, sur notre riddim ? Rasclaat, là je lui ai dit, pas de problème, mec, c'est bad. Je lui ai dit de retourner en Israël pour faire un deuxième clip avec des enfants israéliens ce coup-ci, comme ça il ne sera récupéré par aucun des deux côtés. Des mecs comme lui, il en faut plus.
Vous connaissiez Bob Marley ? Pourquoi ne pas avoir travaillé avec lui ? ('Andrew') Robbie Shakespeare : Oui, on le voyait souvent. Bob m'a fait faire la basse de Concrete Jungle et Stir it up sur "Catch a Fire", puis il a fait jouer Sly sur Punky Reggae Party.
Sly Dunbar : On a fait des sessions au Black Ark. Lee Perry voulait que je fasse un one drop, et Bob a dit : "Non, fais ton truc, Sly". Alors j'ai joué un truc militant et bien ruff. Je ne sais pas ce que Scratch a fait de ça. Il y avait Punky Reggae Party et un autre cut je crois. De toute façon, c'est cool. La musique jamaïcaine était assez variée pour que Bob n'ait pas besoin de Sly & Robbie, tu vois ce que je veux dire ? Il y avait tellement de super musiciens à l'époque. Apres, Bob est venu nous voir pour faire des trucs ensemble, mais on n'était pas super chauds. Puis, il est parti en tournée et il n'est plus rentré. De toute façon, on voulait développer notre truc à nous, le Taxi sound, produire des artistes différents tous les jours, ne pas être exclusivement chez Bob.
Robbie Shakespeare : Et puis, je me vois mal prendre la place de Familyman. C'est lui qui m'a servi de mentor au début, donc on ne touche pas à Familyman. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tous ceux qui ont bossé avec Bob en sont ressortis… disons pas indemnes, ou pire, ils sont morts ! Ils sont tous en guerre, séparés, amers ou je ne sais pas quoi, seen ? Nous, on est vivants, en bonne santé et on a notre truc, notre son, notre histoire. Finalement, c'est peut-être mieux ainsi tu ne crois pas ?
A quand un retour d'un album roots dans la lignée d'un "Sly, Wicked & Slick" et loin de la prestation d'un album comme "Language Barrier" ? ('Life Comes') Robbie Shakespeare : Ces deux albums nous représentent autant l'un que l'autre. Ce n'est pas parce qu'on est Jamaïcains qu'on doit faire uniquement de la musique reggae. "SWS" date de 78, il y a presque 35 ans. "Language Barrier", c'était il y a longtemps aussi. On enregistre des trucs tous les jours, encore maintenant. L'autre jour, on a fait des riddims de funk et de hip hop avec Guillaume, puis le lendemain on a fait avec lui des riddims roots. Il connaît notre histoire et il sait qu'il n'y a pas de petite boîte où on met Sly & Robbie et puis c'est tout. Comme il aime la musique africaine, le funk et autres en plus du reggae, on essaie de faire des expériences avec lui. C'est cool. Chaque fois que je lui sors une nouvelle ligne de basse, il prend son air grave et embêté, et il me dit : "Robbie…". Alors je me marre, et je lui sors une autre ligne. L'autre jour, on a fait une quinzaine de trucs plutôt rocksteady et one drop, mais avec le guitariste et le clavier de Tarrus Riley, histoire de donner leur chance à des jeunes musiciens qui n'ont pas l'habitude d'enregistrer en live dans le studio. C'était sympa. Mais on ne refera jamais plus un album comme "SWS" car ce n'est plus possible : les tables de mix sont différentes, les micros, les magnétos... Et puis même si on avait la possibilité technique de le faire, on ne le referait pas, parce qu'on veut avancer dans des territoires inexplorés, tu vois ? Imagine qu'on fasse comme certains autres artistes qui sortent le même album depuis 30 ans (rires). No star! On veut faire des trucs fresh.
Sly Dunbar : Le prochain disque de Bitty McLean sera assez roots, en tout cas, on a tout joué en live. Sinon, en ce moment, je cherche des nouvelles sonorités. Quand on a fait "Anthem" (qui leur a valu un Grammy en 1985, ndlr), le son de l'album était complètement nouveau parce que je venais d'acheter le nouveau modèle de Simmons drums. Là, je regarde la nouvelle MPC. Ça va déchirer ! J'ai installé un kit à Anchor et on fait des riddims de reggae classique. On va les envoyer à Khalifa et Bitty, et aussi on vient d'en faire pour Tarrus Riley. Guillaume m'a envoyé un CD de percussions du Maroc et un autre de flûtes chinoises… L'autre jour à Dublin, je suis tombé sur des cornemuses. Ça donne envie de faire une nouvelle sauce avec des sonorités du monde entier, mais qui sonne jamaïcain. Je me souviens avoir fait un beat avec des percussions brésiliennes pendant une tournée au Brésil. Ça me fait penser qu'il faut que je retrouve ce beat dans mes disques durs… Tu vois, on a la chance de voyager facilement de nos jours, alors moi, j'en profite pour écouter les trucs du coin, ou demander à mes potes de me rapporter des choses qu'ils entendent. Je fais le tri ensuite. Tous les jours, je fais des beats sur ma machine. De 6 h du matin à 11 h le soir, je punche des beats. On ne sait jamais, il y en a peut-être un qui va déchirer. Donc je n'arrête jamais !
Que pensez-vous de la venue de Snoop Dogg aka Snoop Lion dans le reggae ? Seriez-vous prêts à une collaboration ? ('Life Comes') Robbie Shakespeare : Il a samplé Artibella de Ken Boothe pour son single. C'est la tendance de reprendre des trucs des 60s. Studio One, Treasure Isle, etc… Bitty McLean a fait un album comme ça… J'espère que le reste de l'album sera des compositions originales. Avec Sly, on a fait pas mal de reprises de riddims Studio One, mais moi, je n'aime pas trop les samples. Sly adore ça, il faut le voir avec Bitty quand ils sont en studio, on dirait deux mômes à chercher quel sample ils pourraient utiliser… Moi, je préfère faire des riddims frais, nouveaux. C'est pour ça que sur le prochain Bitty, je ne veux pas de sample.
Sly Dunbar : Snoop est un super rappeur, nous on est là, on est prêts. On a fait des beats pour Wyclef Jean et Busta Rhymes récemment et Michael Franti, donc on a une idée de ce qui pourrait fonctionner pour Snoop. Reggae ou hip hop, on a des trucs pour lui.
Robbie Shakespeare : Un truc intéressant c'est qu'il a fait appel à un réalisateur américain pour faire son album, et pas un Jamaïcain… Ca veut dire que les producteurs jamaïcains doivent se réveiller et reprendre le leadership. On se laisse aller à des trucs minables et des hype à 2 balles. Alors qu'on devrait faire gaffe à nous rendre disponibles pour les artistes internationaux. Bientôt, t'auras des artistes jamaïcains qui iront se faire faire leurs riddims et leurs albums en Chine, si ça continue.
Quand on a enregistré tant de morceaux avec tant d'artistes au fil des années, rêve-t-on encore de nouvelles collaborations ? Si oui, avec qui ? ('Truth') Robbie Shakespeare : On devait bosser avec Michael Jackson mais ça ne s'est jamais fait. C'est dommage car il kiffait notre vibe, et nous on était fans comme tout le monde. Mais honnêtement, on n'a pas de programme de conquête de la planète musique, si tu vois ce que je veux dire (rires). On est bordéliques, on perd les numéros des Puff Daddy et autres méga stars, on est mauvais dans cet aspect, le business de la musique. Avec Guillaume, on arrive de temps à autres à avoir un peu de cohérence, mais il s'arrache les cheveux. Ca fait une éternité que j'essaie de retrouver le link de mon pote Keith Richards car on voudrait lui faire un album, genre le truc torché en une nuit, et puis tourner avec lui. Sauf qu'en ce moment, il est pris par un autre groupe, comment ils s'appellent déjà ? Ah oui, les Rolling Stones (rires)… Ceux-là, on a joué pour eux au milieu des 80's, très cool.
Que vous reste-t-il à accomplir ? (Thomas) Robbie Shakespeare : Tous les jours, on est heureux de vivre notre vie. Qui aurait dit il y a 50 ans, quand on était mômes, qu'on serait aujourd'hui au Concorde Lafayette à Paris en train de faire des interviews ? C'est génial et on est bénis. Moi je serais très heureux de rejouer avec Bob Dylan, un mec super. Mais sinon, on s'en fout que le chanteur soit une star internationale ou pas. On a toujours voulu produire des jeunes artistes inconnus qui viennent des pires ghettos, et on continue de le faire. On a fait un cut avec Johnny Builda l'autre jour avec notre pote le producteur Bravo. On a passé autant de temps que si c'était un cut de Sinead O'Connor par exemple. On sait jamais ça pourrait déchirer. Quand on s'est occupé de Beenie Man, qui aurait prévu qu'il deviendrait une star? Et même Chaka Demus & Pliers, quand on leur a fait Murder She Wrote, c'était juste comme ça, sans rien. Et le truc a vendu des millions d'albums. On n'y croyait pas... Donc tu vois, il reste plein de trucs à accomplir, surtout qu'on n'a pas de plan d'attaque. On fait des trucs, on s'éclate en studio et on tourne de temps à autre.
Vous n'avez pas l'impression de trop vous connaître après tout ce temps ? Est-ce que vous avez envie de travailler indépendamment sur des projets ? (Bastien, Beauvais) Robbie Shakespeare : On se connaît bien, mais on n'est pas du tout pareils dans la vie. On respecte le côté privé de l'autre.
Sly Dunbar : On a déjà bossé sur des projets l'un sans l'autre, mais c'est avec Robbie que je trouve les meilleures idées. Il est fresh et à chaque fois que je l'entends jouer de la basse, je me dis : "Bombo claat, il assure ce petit jeune !"
Robbie Shakespeare : Moi c'est pareil. J'ai joué pas mal avec Santa (Carlton Santa Davis, ndlr) du temps des Aggrovators, un peu avec Carly (Carlton Barrett, ndlr). Mais avec Sly, c'est comme si je devenais encore meilleur. En fait, 1 + 1 ca fait 3 quand on est ensemble : il y a Sly, Robbie et Sly & Robbie, seen ?
A l'heure actuelle, qui considérez-vous comme de bons représentants du reggae ? (Eric, Bourg-la-Reine) Robbie Shakespeare : En Jamaique, il y a Bitty McLean, Tarrus Riley, U Roy... Les DJ, c'est un truc purement jamaïcain, mais ils sont devenus débiles. J'adore Ninjaman car il a des paroles marrantes, et pointues. Et puis il y a mon grand pote Shaggy, qui est vraiment un artiste top. Il est capable de faire des trucs hyper commerciaux mais pas vulgaires ou putassiers, et aussi de faire du roots. On est en train de lui produire un album, d'ailleurs. Sinon, il y en a plein d'autres... Faut juste qu'ils arrêtent de mettre de l'autotune partout et qu'ils aient de vrais musiciens pour les produire, parce que là, c'est cheap souvent… Faut aussi qu'ils se concentrent sur la musique, au lieu de se concentrer sur leur "marque". Parce que s'ils veulent que leur "marque" soit au top, ça passe par des cuts qui déchirent à l'international. Trop souvent, les mecs racontent des trucs dont la planète se fout. Il faut faire gaffe aux paroles, à l'attitude, mais savoir rester yardie.
Comment vous voyez le reggae évoluer ? (Alex, St-Malo) Robbie Shakespeare : On verra, c'est difficile de prévoir. Il y a une recherche de nouvelles idées en ce moment, c'est clair. Quand tu regardes vers l'avenir, tu ne vois pas souvent grand-chose. C'est plutôt en te tournant vers le passé que tu es capable de lire des tendances, après coup... Faudrait quand même que le marché de la musique payante redémarre pour alimenter l'industrie, sinon ça sera pauvre. Sans argent, on a du mal à réaliser ses ambitions. Du temps de Bunny Lee et Channel One, ou au début de Taxi, tu sortais un single, et tu en vendais 10 ou 20 000, ça permettait de faire vivre un petit système. Là, c'est le vide total.
Est-ce que vous fumez la ganja ? Que pensez-vous de la légalisation du cannabis aux USA ? (Stéphanie) Sly Dunbar : J'ai essayé une fois pendant une tournée de Peter Tosh, et plus jamais ça ! Je ne contrôlais rien et je me suis dit :"Si tu veux arriver là où tu vises, tu ne peux pas te permettre la moindre faiblesse."
Robbie Shakespeare : J'ai arrêté il y a très longtemps car ça rend con à la longue. Tu vois, les smokers sont toujours plus lents, faut leur répéter les trucs 107 fois. Ils pigent moins vite, et font moins d'efforts pour avoir des idées nouvelles. La weed maintenant, c'est hyper fort, ça détruit les neurones. Tu vois des jeunes en concert, c'est pathétique de les voir se mettre minables comme ça. Mais bon, c'est leurs oignons. Alors si tu veux fumer, libre à toi, pas de problème pour moi, mais écoute le conseil de Robbie Shakespeare : viens pas stone en session, tu seras moins bon.
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